La campagne pour l’élection à la présidence du CIO n’a pas encore réellement débuté. Certes, l’instance a dévoilé le mois dernier la liste des sept candidats, six hommes et une femme, en concurrence pour la succession de Thomas Bach. Elle a créé une page dédiée sur son site Internet officiel. Et annoncé que le grand oral des postulants se tiendrait le 30 janvier à Lausanne, à l’occasion d’une session extraordinaire.
Pour le reste, le calme règne. Et, avec lui, un certain ennui. Soyons honnêtes, il ne se passe rien.
Patience, donc. Mais l’un des sept candidats va jouer gros , et même très gros, ce vendredi 25 octobre. Morinari Watanabe, le président de la Fédération internationale de gymnastique (FIG), remet en jeu son mandat à l’occasion du 85ème congrès de l’instance. Ouvert mercredi 24 octobre à Doha, il se terminera samedi. La journée de vendredi est dominée par une salve d’élections pour renouveler la gouvernance de la FIG. En tête de liste, la présidence.
Pas si fréquent dans le mouvement olympique : Morinari Watanabe n’est pas seul en lice. Le Japonais, élu une première fois en janvier 2017 pour succéder à l’Italien Bruno Grandi, fait face à un rival, le même que pour la précédente élection en 2021 : Farid Gayibov, le président de l’Union européenne de gymnastique (UEG), par ailleurs ministre de la Jeunesse et des Sports de l’Azerbaïdjan.
Quatre ans plus tôt, Morinari Watanabe l’avait emporté sans grand suspense. Le Japonais avait obtenu 81 voix, contre 47 à son rival européen. Rien à dire.
Cette fois, l’élection à la présidence de la FIG revêt un double enjeu. En cas de défaite, peu probable mais toujours possible, Morinari Watanabe devrait renoncer à son statut de membre du CIO. Le Japonais, élu en 2018 lors de la session de Buenos Aires organisée en marge des Jeux de la Jeunesse, doit sa qualité de membre à sa fonction de président d’une fédération internationale.
S’il venait à être battu, Morinari Watanabe perdrait sa casquette de membre du CIO. Il serait contraint de renoncer à sa candidature à la succession de Thomas Bach. La course passerait de sept à six candidats.
Autre élection, à l’enjeu moins vaste mais malgré tout très importante dans la perspective des Jeux de Los Angeles 2028 : la Fédération internationale de football américain (IFAF) a dévoilé la liste des candidats pour son comité exécutif. Elle ne présage aucun suspense, puisque les postulants sont, pour l’essentiel, seuls en course.
Le Français Pierre Trochet, 38 ans, en place depuis décembre 2021, sera reconduit comme président de l’instance lors du congrès électif le 7 décembre à Lausanne. Il n’a pas le moindre rival pour le poste suprême.
Le Canadien James Mullin est lui aussi assuré d’être élu à la vice-présidence, étant également seul en course. Même victoire en vue pour l’Américain Eric Mayes, unique postulant au poste de secrétaire général.
A moins de quatre ans des Jeux de Los Angeles 2028, où le flag football fera ses débuts olympiques comme sport additionnel, l’IFAF opte pour la continuité. A coup sûr la meilleure stratégie.