Le compte-à-rebours reste à quatre chiffres. Il affiche plus de 1.300 jours avant le début des Jeux olympiques. Mais avec Paris 2024 désormais dans le rétro, Los Angeles 2028 accélère le pas. Les Californiens se mettent en ordre de bataille.
Plusieurs événements et annonces se sont succédés au cours des derniers jours. A Los Angles et dans ses environs, mais également à Cascais, au Portugal, où se tenait la semaine passée l’assemblée générale de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO). Dénominateur commun : la volonté du comité d’organisation de mieux occuper le terrain. A moins de quatre ans, il était temps.
Première annonce : le recrutement par LA 2028 d’un nouveau directeur commercial. Tout sauf une anecdote pour un événement financé en totalité par le secteur privé. Son nom : John Slusher.
Cet ancien de chez Nike, où il a passé 26 ans et occupait dernièrement le poste de vice-président en charge du marketing à l’échelle mondiale, rejoint l’aventure. Il prend la direction de l’U.S. Olympic and Paralympic Properties, une société co-fondée par LA 2028 et le Comité olympique et paralympique américain (USOPC) pour superviser le partenariat, la billetterie et l’hospitalité. Tout sauf un hasard : Nike a été l’une des premières sociétés américaines à s’engager avec Los Angeles 2028.
A Cascais, au Portugal, la présentation par les organisateurs californiens de leur projet et de leur vision n’était pas la moins attendue par les délégué des comités nationaux olympiques réunis pour l’assemblée générale annuelle de l’ACNO. Normal. Au micro et aux manettes, John Harper, le directeur des opérations (photo ci-dessus). Preuve que le moment n’est plus aux beaux discours et aux belles envolées, mais au concret.
L’Américain a détaillé l’ambition de LA 2028, insistant sur la volonté des Américains d’aller encore plus loin que Paris 2024, notamment dans la partie sportive. Un exemple : la future piscine olympique, installée de façon temporaire au SoFi Stadium. « Le plus grand site de natation de l’histoire olympique », a promis John Harper.
L’Américain a également expliqué que le comité d’organisation comptait actuellement plus de 150 salariés, dont 9 % d’anciens athlètes olympiques ou paralympiques.
Présente la semaine passée à Cascais, la directrice générale de l’USOPC, Sarah Hirshland, a confirmé au site Sportsin la vision de LA 2028 entrevue lors de la séquence dédiée aux prochains Jeux à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024 : une édition résolument hollywoodienne. Un mélange du sport et de culture. « Quand on pense à Los Angeles, on pense forcément à la culture pop – films, musique, divertissements, a-t-elle souligné. Vous verrez des sites et des technologies que nous n’avons jamais vus auparavant aux Jeux, intégrés dans l’expérience des spectateurs et des athlètes. »
Surtout, Sarah Hirshland a annoncé que le rappeur Snoop Dogg, omniprésent aux Jeux de Paris 2024 en tête de cortège de la troupe des consultants du groupe NBCUniversal, sera encore de l’aventure à Los Angeles 2028. « Nous avons officiellement adopté Snoop Dogg en tant que membre de la Team USA, et il sera de retour avec nous, a-t-elle confié. Il a été un outil de promotion incroyable parce qu’il a aimé être là. C’était fort et authentique. »
Autre nouvelle en provenance de Californie, moins glamour mais décisive : le conseil municipal de la ville de Pasadena a donné son feu vert à la signature d’un accord de partenariat avec le comité d’organisation de LA 2028. Il prévoit la mise à disposition pour les Jeux olympiques du mythique Rose Bowl. L’historique enceinte servira pour plusieurs rencontres des tournois de football, comme aux Jeux de Los Angeles 1984, avoir avoir accueilli une piste temporaire de cyclisme aux Jeux d’été en 1932.
Enfin, la semaine américaine a été marquée par l’annonce des résultats du groupe Comcast, propriétaire de NBCUniversal, détenteur exclusif des droits des Jeux jusqu’à Brisbane 2032. Pour Paris 2024, le nombre de téléspectateurs quotidiens a dépassé la moyenne de 30 millions sur les différentes plateformes, en hausse de 80 % par rapport aux Jeux de Tokyo 2020. Résultat : des recettes record de 1,9 milliard de dollars dans le secteur médias du groupe au troisième trimestre, très largement imputables au succès d’audience et commercial des Jeux de Paris 2024.
Très fort. Mais les Américains en sont déjà convaincus : ils feront encore mieux, sans doute même nettement mieux, aux Jeux de Los Angeles 2028. On les croit sur paroles.