Donald Trump revient aux affaires. Le Républicain a officiellement démarré son deuxième mandat comme président des États-Unis lundi 20 janvier, après quatre années loin du Bureau ovale. L’homme aux cravates rouges n’étant pas friand des rounds d’observation, il a promis de s’attaquer sans attendre à un certain nombre de sujets, notamment la lutte contre l’immigration clandestine au travers du plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine selon ses mots. Qu’en sera-t-il des thématiques liées au sport et au mouvement olympique ?
Le contrat de confiance
Le nouveau président se rendra à Los Angeles dans les prochains jours pour faire le point sur la lutte contre les incendies, apporter son soutien aux habitants et amorcer la reconstruction. En toile de fond, forcément, les Jeux olympiques et paralympiques 2028, dont la perspective boostera sans doute les efforts entrepris pour redonner tout son éclat à la ville. « Ce sont les Jeux olympiques de l’Amérique. Ils sont plus importants que jamais pour Los Angeles, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’ils soient les meilleurs possibles », aurait assuré Donal Trump selon Axios. Casey Wassermann, président du COJOP, l’a lui-même rencontré mercredi dernier. Il souligné « le soutien continu » du président envers Los Angeles : « Nous lui sommes reconnaissants pour son engagement inébranlable à l’égard de LA28 et pour le rôle moteur qu’il a joué dans le retour des Jeux d’été aux États-Unis. Nous avons hâte de collaborer avec lui et son administration pour offrir des Jeux dont notre nation pourra être fière. » Dès 2016, quelques semaines avant sa prise de fonction, Trump avait d’ailleurs conversé avec Thomas Bach pour affirmer son soutien à la candidature olympique de Los Angeles. Dans un entretien avec DPA, le président du CIO confirmait ce sentiment la semaine passée, louant le fait que Trump était un « fan de sport dans l’âme » et qu’il avait fait « campagne d’une manière ou d’une autre pour la Coupe du monde et les Jeux olympiques ».
Sa guerre contre le wokisme transposée dans le sport ?
Trump a rencontré Gianni Infantino à Mar-a-Lago (Floride) ces derniers jours. En sont ressortis une photo des deux hommes, tout sourire, et un président de la FIFA séduit. « Nous avons parlé de la Coupe du monde des clubs de cet été et de la Coupe du monde 2026, deux tournois que les États-Unis accueilleront. Merci Monsieur le Président pour votre temps et pour votre soutien à la FIFA au cours des prochains mois. » Histoire d’enfoncer le clou, Trump a publiquement remercié Infantino, présent dans l’assemblée, pour l’attribution de la Coupe du monde 2026 lors de son discours de veille d’investiture à Washington, en se félicitant des « super moments » à l’horizon avec ce Mondial et les Jeux olympiques. Pas de crainte particulière, donc, cette fois-ci, malgré le caractère imprévisible du nouveau locataire de la Maison Blanche : Trump ne devrait pas taper dans la fourmilière. Dans ce domaine-là, en tout cas.
Au cours de sa campagne, Donald Trump a martelé son aversion pour « le délire transgenre ». Un marqueur de son combat contre les droits des LGBTQIA+, et plus globalement de ce qu’il appelle le wokisme. Il ne s’est pas privé de sous-entendre que la boxeuse algérienne Imane Khelif était à ses yeux un homme lors des Jeux olympiques de Paris. Il a promis, dès son retour à la Maison Blanche, de signer des décrets pour « exclure les transgenres de l’armée, des écoles primaires, des collèges et des lycées ». Un discours violent qu’il compte appliquer dans le sport en « gardant les hommes à l’écart du sport féminin » selon ses mots. Le retour des Jeux sur le sol américain, 26 ans après Salt Lake City 2002, sera à n’en pas douter l’un des moments forts de son mandat. Donald Trump, voudra assurément briller sous la lumière des projecteurs, à quelques mois de la fin de son mandat. En montrant sa propre vision des États-Unis, quitte à offenser certaines communautés.