— Publié le 18 février 2025

Dakar, hôte de la CISA et nouvelle capitale du sport africain

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C’est un retour qui était attendu de pied ferme. Neuf ans après sa dernière édition, la Convention internationale du sport en Afrique (CISA) s’ouvre à nouveau mercredi 19 février. Déjà hôte en 2007 et 2013, Dakar accueille l’événement pour la troisième fois. La Convention s’est imposée comme un incontournable du calendrier sportif au gré de ses dix premières éditions, organisées au Nigeria (2008), en Egypte (2009), en Afrique du Sud (2010), au Maroc (2011), au Mali (2012), au Cap-Vert (2014), au Rwanda (2015), puis en Algérie (2016). Avec des invités de marque et un large panel de thématiques abordées, cette CISA version 2025 porte la promesse de riches échanges autour du développement du sport en Afrique.

Les Jeux olympiques de la Jeunesse à l’horizon

L’organisation de cette onzième édition à Dakar est un symbole fort puisque la capitale sénégalais deviendra, dans un an et demi, la première ville du continent africain à recevoir les Jeux olympiques de la Jeunesse, du 31 octobre au 13 novembre 2026. Les JOJ seront logiquement à l’honneur du programme lors de la journée de vendredi. Il sera question d’héritage et d’infrastructures sportives, mais aussi de l’imbrication de ces Jeux avec le mouvement sportif, le sport scolaire et la jeunesse. Ousmane Gueye, maire de la ville de Saly Portudal, qui accueillera le beach-volley, le beach-handball, l’aviron, le triathlon et la lutte de plage, sera sur place pour apporter son regard sur ces questions.

Signe de l’importance de l’événement, l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) fait partie des partenaires. Son président Mustapha Berraf, qui est aussi membre du CIO, interviendra jeudi pour parler d’intelligence artificielle et de révolution digitale. « Au fil des années, CISA est devenu un rendez-vous incontournable qui nous permet de réfléchir ensemble aux défis auxquels nous faisons face et de trouver des solutions innovantes pour l’avenir du sport sur notre continent », insiste-t-il. « La onzième édition de CISA est une opportunité unique de renforcer notre engagement envers le développement du sport sur le continent et de partager des idées novatrices qui peuvent contribuer à sa transformation, appuie Diamil Faye, président du Comité d’organisation. Nous sommes déterminés à faire de CISA un véritable espace de dialogue et d’action pour tous ceux qui croient au pouvoir du sport. »

Gestion des talents, eSport et inclusion

L’accent sera aussi mis sur l’eSport, de plus en plus présent au sein du mouvement olympique. Un atelier spécial aura lieu le 19 février, avec des démonstrations et une introduction sur la gestion de ce nouvel univers. S’y ajoutera une table ronde sur son impact socio-économique le vendredi 21 février. Des invités de choix seront présents pour évoquer ces questions, dont le président de la Fédération saoudienne d’eSport, le prince Faisal bin Bandar bin Sultan Al Saud. Son intervention sera scrutée de près puisque l’Arabie saoudite organisera la première édition des Jeux olympiques de l’eSport en 2027. Le panel d’experts sera complété par Abdul Aziz Baeshen (membre de la commission eSport du CIO), Leandro Larrosa (directeur de l’engagement et du marketing numériques au CIO), El Hadji Mansour Sagna (président de la Fédération sénégalaise des sports électroniques), ainsi que le gamer kenyan Brian Diang’a.

Le programme proposera aussi aux experts de partager leurs expériences et leur regard sur la gestion des talents africains, la diplomatie sportive, l’économie du sport en Afrique et le développement du handisport. Un thème auquel participeront Santi Sene Hagne, président du Comité national paralympique du Sénégal, et Rajah Sy, directrice de la branche sénégalaise de Special Olympics, qui utilise le sport pour accompagner les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle. Des acteurs du sport international comme Ivo Ferriani, président de la Fédération internationale de bobsleigh et skeleton, Antonio Fernandez, président de World Triathlon, ou encore Benjamin Cohen, directeur général de l’Agence de contrôles internationale (ITA), viendront enrichir ces trois jours de débats. Le futur commence maintenant.