— Publié le 20 février 2025

L’IIHF et la NHL n’ont pas (totalement) brisé la glace à un an des JO

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Et si les stars de la NHL manquaient finalement à l’appel à Milan-Cortina 2026 ? Absents à PyeongChang 2018 et à Pékin 2022, les joueurs de la ligue nord-américaine de hockey sur glace doivent faire leur grand retour aux Jeux olympiques l’année prochaine. Leur come-back avait été annoncé en grande pompe en février 2024. Le doute commence toutefois à pointer au regard des relations tumultueuses entre la NHL et la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), alors que l’accord tant attendu n’a toujours pas été signé.

La Coupe du monde de la discorde

Douze mois ont passé et la participation des joueurs de la NHL n’est toujours pas validée de manière officielle, selon Radio-Canada. « Il y a une entente sur papier, on ne l’a juste pas encore signée. Il n’y a pas d’obstacle », estime Marty Walsh, le président de l’Association des joueurs de la ligue, selon qui il suffira « d’apposer notre signature après avoir tout finalisé et mis les points sur les i ». Pas de quoi paniquer, mais on peut s’interroger puisque cela laisse entendre que tout n’est pas encore réglé. D’autant que les relations entre la NHL et l’IIHF ne sont pas au beau fixe.

La NHL relancera sa Coupe du monde en 2028. Le commissaire Gary Bettman a annoncé la couleur : le tournoi se déroulera au mois de février 2028. Un appel à candidature sera bientôt lancé à destination des villes intéressées pour être hôtes. Et la porte est clairement ouverte en direction de l’Europe… Un pavé dans la mare pour l’IIHF et pour sa compétition phare, les Championnats du monde. La fédération sera en effet concurrencée sur un continent et un marché clef pour son développement. Depuis 2009, toutes les éditions ont en effet eu lieu en Europe. Une tendance confirmée par les attributions des quatre prochaines éditions au duo Suède-Danemark (2025), à la Suisse (2026), à l’Allemagne (2027) et à la France (2028). « Il y a de réelles préoccupations du côté de l’IIHF que la ligue nationale vienne jouer dans les platebandes du Championnat du monde en siphonnant ses revenus, sa visibilité, et même ses joueurs évoluant en Europe », écrit Radio-Canada.

Les joueurs, victimes collatérales

L’IIHF a accepté de faire un pas vers la NHL au sujet de sa Coupe du monde en proposant deux options à la ligue : soit que le tournoi ait lieu en Europe en septembre ou en octobre, soit qu’il ait lieu en février, mais sur un autre continent. Selon Radio-Canada, la NHL a rejeté ces idées. Le contexte n’est assurément pas idéal pour se retrouver autour d’une table et valider les derniers détails sur la participation des joueurs de la NHL aux Jeux de Milan-Cortina 2026. L’IIHF souhaite évidemment que les meilleurs hockeyeurs de la planète soient réunis sur la scène olympique pour que le niveau soit le plus relevé possible et pour gagner en visibilité auprès du public. Mais acceptera-t-elle les conditions de la NHL pour les JO, en payant plusieurs millions de dollars de frais de déplacement et d’assurance, alors que la ligue refuse de l’entendre sur la Coupe du monde ?

« Ça irait en contradiction avec la nature des discussions qu’on a eues avec l’IIHF jusqu’à maintenant si ça devait arriver », a prévenu le commissaire adjoint Bill Daly. Les hockeyeurs, comme toujours, se retrouvent prisonniers de ces désaccords. « On m’a volé deux Jeux olympiques », déplorait récemment le Tchèque David Pastrnak, attaquant des Bruins de Boston, qui espère « que ça s’arrange cette fois et que je puisse y aller ». Comme ses collègues, l’athlète de 28 ans n’avait été que spectateur des Jeux de PyeongChang et Pékin, où les questions de calendrier, de coûts et d’assurances avaient poussé la NHL à mettre son veto.