— Publié le 21 février 2025

Milan-Cortina 2026 remplit ses caisses

Événements Focus

Le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Milan-Cortina 2026 continue d’étoffer son cercle de partenaires à onze mois du grand rendez-vous hivernal. Mercredi, il a annoncé que RGS Events, leader mondial en matière de solutions d’ameublement, devenait supporter officiel de l’événement. L’entreprise fournira plus de 24.000 éléments de mobilier qui seront installés, entre autres, dans les villages des athlètes. Le 21 janvier, le COJOP avait aussi annoncé un accord avec Fiera Milano, spécialiste de l’organisation d’expositions et de congrès. Les voyants se rapprochent du vert, ce qui devrait atténuer la pression qui pèse sur les équipes d’Andrea Varnier.

Qui veut gratter des millions ?

Le COJOP est dans les clous par rapport à ses objectifs. Selon son directeur général, 400 millions d’euros sont déjà rentrés dans les caisses grâce aux partenaires de l’événement. La ligne d’arrivée se rapproche puisque les Italiens tablent sur 500 à 550 millions d’euros dans ce domaine. « Les négociations en cours nous donnent le sentiment que nous y parviendrons. C’est un résultat extraordinaire pour un pays comme l’Italie », commentait Andrea Varnier le 6 février, en marge du J-365. Derrière les partenaires olympiques et paralympiques mondiaux, membres du programme TOP du CIO, Milan-Cortina 2026 s’attache à attirer des entreprises depuis plusieurs années. Cinq groupes ont rejoint l’aventure comme partenaires premium, le statut le plus prestigieux (et le plus rémunérateur pour le COJOP) : ENEL, Eni, les chemins de fer italiens, Poste Italiane et Salomon. Sept sociétés sont catégorisées comme partenaires officiels, dont EA7 Emporio Armani, Esselunga, Randstad et Juniper Networks. Huit sponsors et cinq supporters officiels complètent le tableau à l’heure actuelle. Vingt-cinq entreprises ont donc dit oui.

Le COJOP poursuit son opération séduction aux quatre coins du pays pour atteindre ses objectifs, lorgnant notamment du côté de la Vénétie, jusque-là peu engagée. La région sera pourtant au cœur des Jeux avec le ski alpin féminin, le curling, le bobsleigh, la luge et le skeleton à Cortina d’Ampezzo, ainsi que la cérémonie de clôture dans les arènes de Vérone. « Il y a encore du temps et de la place pour leur participation, commentait le président de la région, Luca Vaia, le 6 février. Andrea Varnier s’efforce de tisser des liens. Aujourd’hui encore, il a rencontré une importante entreprise véronaise. Je ne m’inquiète pas de l’attente : le sponsoring nécessite des sommes importantes et les partenaires arriveront. » Paris 2024 avait signé plusieurs contrats lors du premier semestre de l’année 2024, dans la dernière ligne droite vers les Jeux, ajoutant alors le service de taxis Hype, le producteur de balances Terraillon, la marque de glaces Miko ou encore l’entreprise de spectacles Aquatique Show à sa liste de partenaires.

La billetterie, l’autre coin de ciel bleu

Edgar Grospiron, président du COJOP 2030, l’a bien rappelé dans les colonnes du Monde : les partenariats sont une pièce clef du puzzle budgétaire. « C’est un sujet dont je m’occuperai personnellement, c’est ma priorité », a-t-il affirmé, espérant « ramener 600 millions d’euros » dans les caisses des Alpes françaises par ce biais. A onze mois de l’échéance, les signaux sont positifs pour Milan-Cortina 2026. Le COJOP a fièrement mis en avant la ruée sur sa billetterie, où 300 000 places ont été vendues en l’espace de six jours. Certaines épreuves sont déjà complètes. Les formules hospitalité, dont les prix grimpent jusqu’à 10.000 euros, ont aussi séduit dans plus de 60 pays. La demande est notamment venue des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne, du Japon et de la Corée du Sud selon Emilio Pozzi, directeur général d’On Location, partenaire officiel des Jeux en matière d’hospitalité. « Le Prince des Tonga a acheté un package pour Cortina et Milan, il sera ici pour la première fois pour voir les Jeux olympiques d’hiver. Tom Cruise, qui est déjà notre client, sera également à Cortina pendant les Jeux olympiques d’hiver. Il y aura aussi beaucoup d’émirs, énumérait-il. Le fait d’avoir une telle demande signifie que le projet est sur la bonne voie. » Près d’un tiers des billets sont déjà partis dès la première phase de vente. Un bon signe pour l’intérêt porté à ces Jeux, et surtout pour l’équilibre budgétaire du COJOP, déjà challengé par la hausse des coûts de l’énergie et de construction.