— Publié le 7 mars 2025

À J-365, l’IPC promet des Jeux paralympiques « à couper le souffle »

ÉvénementsInstitutions Focus

Cinquante ans, ça se fête ! Lancés en Suède en 1976, les Jeux paralympiques d’hiver fêteront leur demi-siècle d’existence à Milan-Cortina l’année prochaine. Un symbole fort pour le mouvement paralympique, qui compte surfer sur la réussite de Paris 2024 pour continuer sa croissance. Jeudi, à l’occasion du « One Year to Go », le président du Comité international paralympique (IPC), Andrew Parsons, a annoncé la couleur. « J’ai de grandes attentes sur de très nombreux aspects », affirme-t-il, tout en promettant une chose : « L’héritage, le retour des spectateurs après Pékin 2022, les compétitions, le cadre : ces Jeux seront à couper le souffle. »

Veni, vidi, Vérone

Une délégation de l’IPC était mercredi à Vérone pour visiter les arènes, qui accueilleront la cérémonie d’ouverture le 6 mars 2026. Plusieurs para athlètes italiens étaient de la partie. L’amphithéâtre est l’un des emblèmes de l’héritage de ces Jeux paralympiques. Dans les prochains mois, la Simico installera des passerelles ainsi qu’un ascenseur transparent pour rendre le site accessible. « Les personnes handicapées sont confrontées chaque jour à des Jeux paralympiques en surmontant les barrières architecturales dans les villes, pointe Luca Pancalli, président du Comité paralympique italien. Ce n’est pas seulement un projet d’accessibilité pour un monument historique. Il s’agit d’un défi symbolique : montrer que si nous pouvons le faire ici, nous pouvons le faire partout. » La Chine avait pris la Grande muraille comme exemple dans la perspective des Jeux de 2008, mettant en place des ascenseurs et des rampes d’accès pour fauteuils roulants.

L’accessibilité a été largement mise en avant grâce à l’éclairage des Jeux : la région Lombardie a commandé une cinquantaine de trains adaptés et les réseaux de transport urbain ont subi de nombreux ajustements pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite. Les musées et les infrastructures sportives ont eux aussi engagé des efforts pour accueillir le public dans de meilleures conditions. « S’il est possible de rendre accessible un amphithéâtre vieux de plus de deux mille ans, alors il est possible de le faire n’importe où », insiste Andrew Parsons, désireux de promouvoir des standards toujours plus élevés en termes d’accessibilité. Pour laisser un héritage durable aux territoires, mais aussi pour offrir la meilleure expérience possible aux spectateurs qui assisteront aux différentes épreuves. L’enjeu est d’autant plus grand que les Jeux d’hiver s’étaient déroulés sans spectateurs étrangers à Pékin à cause du contexte sanitaire. Milan-Cortina 2026 veut donc remettre la marche avant, fédérer et enthousiasmer. La billetterie est désormais officiellement ouverte et plus de 200.000 places sont en vente à moins de 35 euros.

« L’endroit idéal »

Particulièrement élogieux à l’égard du mouvement paralympique italien, Andrew Parsons croit en « une étape importante pour l’Italie » en termes d’inclusion. « L’Italie était sixième au tableau des médailles de Paris 2024 et très proche de la cinquième place », rappelle-t-il. Les athlètes italiens ont remporté 71 médailles, dont 24 en or, à Paris. Un record historique pour le pays, qui a progressé de manière spectaculaire au fil des Jeux (28 médailles en 2012, 39 en 2016, 69 en 2021). « En Italie, le mouvement paralympique est en phase avec ce que nous faisons au niveau mondial, c’est un catalyseur de changement, une plateforme pour changer les perceptions, mais aussi pour changer la réalité des personnes en situation de handicap, reprend le président de l’IPC. Je pense donc qu’il y aura un message très fort, un changement durable et très significatif dans la façon dont la société italienne en général perçoit les personnes handicapées. Et vous avez des ambassadeurs incroyables comme Bebe Vio (double championne paralympique d’escrime), des athlètes incroyables, une génération incroyable de jeunes athlètes. Je pense que nous vivons un moment très positif en Italie. C’est l’endroit idéal pour les Jeux d’hiver. » Une édition que l’IPC promet marquante et historique. Andrew Parsons espère d’ailleurs que le record de nations participantes établi à PyeongChang 2018 (49) sera battu.