
Morinari Watanabe fait partie des sept candidats à la présidence du CIO, qui seront soumis au vote des membres de l’organisation le 20 mars. Le Japonais, président de la Fédération internationale de gymnastique, s’est démarqué au cours de la campagne en avançant des propositions surprenantes, voire révolutionnaires, comme d’organiser les Jeux olympiques sur cinq continents en même temps. Le dirigeant de 66 ans, membre du CIO depuis 2018, a répondu aux questions de FrancsJeux pour développer sa vision.
Pourquoi souhaitez-vous devenir président du CIO ?
J’ai toujours visé la première place lorsque je souhaitais accomplir quelque chose. C’est l’objectif que je me suis fixé tout au long de ma vie et il en va de même pour ma carrière dans le sport. En tant que président de la FIG, j’ai élargi le champ des activités de la gymnastique. En tant que président du CIO, je veux continuer à réaliser le potentiel des sports.
Quelles seraient les trois priorités de votre mandat ?
Améliorer la démocratisation, la transparence et l’intégrité du CIO. Améliorer l’environnement des athlètes, actifs et retraités. Et accroître la présence du sport dans chaque pays, en augmentant la présence des CNO.
Que mettriez-vous en place à court terme, d’ici la fin de l’année 2025 ?
D’abord, clarifier et faire connaître les problèmes auxquels le CIO est actuellement confronté. Ensuite, mettre en place un groupe de travail pour résoudre ces problèmes, créer un plan d’action et rendre public le chemin parcouru pour résoudre les problèmes. Je veux en régler au moins la moitié au cours de la première année. Aucune entreprise ou organisation n’est toujours la meilleure. L’important est de continuer à évoluer, comprendre la situation actuelle, prévoir l’avenir et créer le meilleur environnement.
De plus en plus d’événements favorisent les candidatures conjointes et l’organisation entre plusieurs pays. Est-ce une piste envisageable et souhaitable pour l’avenir des Jeux olympiques et paralympiques ?
Je pense que cela devrait être le cas. Je vais même plus loin dans mon manifeste, en proposant d’organiser les Jeux olympiques sur les cinq continents en même temps.
Quelle serait votre position au sujet de la participation des athlètes russes et biélorusses à Milan-Cortina 2026 ?
Tant que la guerre se poursuit, ils devraient participer de manière neutre.
L’avenir olympique de la boxe, pourtant un sport emblématique, est incertain. Les efforts entrepris par World Boxing sont-ils suffisants à vos yeux pour que la boxe reste au programme ?
La boxe a des adeptes dans le monde entier. Je pense qu’elle devrait être un sport olympique, à la fois pour des raisons historiques et en raison de sa popularité. J’ai présidé le groupe de travail sur la boxe de Tokyo 2020. L’important est de se respecter les uns les autres. J’ai écouté les opinions de chacun et j’ai fait des ajustements. J’ai échangé des opinions avec tous les officiels, les entraîneurs, les arbitres et les athlètes de chaque pays. Tout le monde aime la boxe et travaille pour la boxe.
Être japonais n’est-il pas un désavantage après que trois entreprises japonaises aient décidé de quitter le programme TOP ?
Au contraire, je pense que le fait d’être japonais est un point de différenciation. Les neuf présidents du CIO, qui existe depuis plus de 130 ans, étaient tous originaires d’Europe ou des États-Unis. Je peux apporter une perspective différente à l’organisation. De nombreuses entreprises japonaises adorent les Jeux olympiques. 81 sponsors ont versé plus de 400 milliards de yens en droits de sponsoring pour Tokyo 2020. Ce n’est pas pour rien que les entreprises japonaises ont quitté le CIO. Si ce problème est résolu, les entreprises japonaises continueront à soutenir les Jeux olympiques.