
L’agence RedTorch a publié la nouvelle édition de son rapport annuel SportOnSocial, qui étudie les performances de 43 fédérations internationales sur les réseaux sociaux. Et il y a du changement ! Volleyball World, World Athletics et la FIBA composaient le podium, dans cet ordre, en 2023. Seule la Fédération internationale d’athlétisme reste dans le trio de tête en 2024. Mieux que ça, l’instance présidée par Sebastian Coe est désormais la numéro 1. Sous le feu des projecteurs avec les Jeux de Paris 2024, World Aquatics se classe deuxième, tandis que l’International Cricket Council gagne huit places pour compléter le top 3. L’un des nombreux enseignements de ce rapport.
Le canoë-kayak, World Skate et le cricket accélèrent le rythme
Le rapport se base sur des données comme le nombre d’abonnés, le taux de croissance du nombre de followers, le taux d’engagement et le nombre de vidéos vues pour élaborer ce classement. C’est une évidence, World Athletics a su tirer profit des Jeux de Paris 2024 : elle arrive en tête sur Facebook et Instagram, deuxième sur X, cinquième que YouTube et neuvième sur TikTok. « Nous savions que tous les yeux du monde seraient tournés vers l’athlétisme et que nous devions être prêts à offrir l’expérience la plus complète à nos fans, explique Laura Arcoleo, responsable digitale chez World Athletics. Nous savons ce que veulent les fans d’athlétisme, car nous en sommes nous-mêmes. En préparant des plans détaillés longtemps à l’avance, nous pouvons créer le contenu le plus attrayant et le plus captivant pour notre public. »

Le rapport note de belles progressions pour la Fédération internationale de canoë (+12 places, 23e), World Skate (+9 places, 31e), la Fédération internationale de tir sportif (+9 places, 32e) et World Triathlon (+7 places, 30e). La Fédération équestre internationale (12e), la Fédération internationale de judo (16e) et la Fédération internationale de danse (24e) ont également grimpé de cinq places chacune. Même sans la lumière des Jeux, les Fédérations internationales de ski (FIS) et de hockey sur glace (IIHF) ont enregistré les plus fortes hausses de performance sur YouTube (+10 places pour la FIS, +8 pour l’IIHF). La Fédération internationale de badminton réalise par ailleurs une percée spectaculaire sur TikTok (34 places gagnées), où elle est désormais deuxième du classement, derrière la FIFA.
- Le top 5 sur Facebook : World Athletics ; World Aquatics ; Fédération internationale de gymnastique ; World Rugby ; FIFA.
- Le top 5 sur Instagram : World Athletics ; World Aquatics ; Fédération internationale de gymnastique ; United World Wrestling ; FIBA
- Le top 5 sur X : FIBA ; World Athletics ; Volleyball World ; International Cricket Council ; World Aquatics
- Le top 5 sur YouTube : Fédération internationale de canoë ; International Cricket Council ; Volleyball World ; FIFA ; World Athletics
- Le top 5 sur TikTok : FIFA ; Badminton World Federation ; International Cricket Council ; United World Wrestling ; World Rugby
Instagram, la plateforme à exploiter en priorité ?
Bien que le nombre de fans soit plus important sur Facebook (181 millions d’abonnés, 15 en plus par rapport à 2023), Instagram apparaît comme la plateforme la plus puissante pour les fédérations internationales. Cela se voit particulièrement à travers l’engagement, un critère clef puisqu’il définit une communauté de fans impliquée, qui interagit et fait vivre les contenus partagés sur les réseaux sociaux. Instagram a représenté 76 % de l’engagement des FI en 2024. Une tendance écrasante depuis plusieurs années : l’engagement des FI reposait sur Instagram à 75% en 2019, à 73% en 2020, à 76% en 2021, à 60% en 2022 et à 71% en 2023. Ce qui souligne l’importance du storytelling visuel – et d’Instagram – pour entretenir et développer une communauté impliquée. 34 des 37 fédérations concernées par les Jeux de Paris 2024 ont vu leur engagement augmenter par rapport à Tokyo 2020, avec en moyenne 2,8 fois plus d’engagement qu’en 2021. La Fédération internationale de gymnastique (2e FI sur Instagram, +8 places), World Archery (11e, +9 places) et la Fédération internationale d’équitation (15e, +13) ont particulièrement réussi à se démarquer.
Le rapport identifie cependant quelques leviers encore peu exploités, notamment le storytelling post-événement, qui ne représente que 19 % des publications malgré une moyenne de 131.000 engagements par post. « Les récapitulatifs basés sur l’émotion, les moments en coulisses et les réactions des athlètes peuvent prolonger l’engagement au-delà de l’événement », notent les auteurs. Les contenus behind the scenes, montrant ce qui se déroule en coulisses, affichent le taux d’engagement le plus élevé (427.000 par publication), mais ne représentant que 6 % du total des posts. « Il existe une opportunité évidente de produire davantage de ce type de contenu. Les fans montrent une forte préférence pour l’authenticité et les aperçus intimes de la vie des athlètes. En offrant des aperçus exclusifs et non scénarisés de l’univers des athlètes, les FI peuvent fidéliser les fans et se différencier de la couverture standard des jours de compétition. » Les contenus mettant les athlètes féminines sont aussi sous-exploités : ils représentent 43% des posts, mais génèrent 53% de l’engagement total, démontrant l’intérêt du public pour ces figures. Maintenant, c’est aux fédérations de jouer !