
L’année 2025 sera riche pour le Mouvement olympique en Afrique. Les premiers Jeux scolaires africains auront lieu du 26 juillet au 5 août en Algérie, suivis par la quatrième édition des Jeux africains de la Jeunesse, en Angola (du 10 au 20 décembre). Deux événements qui étaient au cœur des discussions lors de la session extraordinaire de l’Assemblée Générale virtuelle de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique, lundi 28 avril. L’occasion, pour les représentants des 54 CNO d’Afrique et pour les membres africains du CIO, d’évoquer les orientations stratégiques et les modalités d’organisation de ces Jeux.
« Les fondations d’un écosystème sportif robuste »
Le continent est assurément à un tournant de son histoire sportive. Pour la première fois, l’Afrique accueillera les Championnats du monde de cyclisme sur route, au Rwanda, en septembre. L’Egypte organisera aussi les Championnats du monde de karaté en novembre. Sans oublier la perspective des Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026. Les Jeux scolaires africains et les Jeux africains de la Jeunesse constituent des étapes supplémentaires pour renforcer le mouvement. « Ces Jeux représentent l’avenir du sport africain, insiste Mustapha Berraf, président de l’ACNOA. En investissant dans notre jeunesse et en créant de nouvelles plateformes de compétition adaptées à différents niveaux de développement, nous posons les fondations d’un écosystème sportif robuste et inclusif sur notre continent. »
Cela vaut tout particulièrement pour les Jeux scolaires africains, qui viennent concrétiser le protocole d’accord de collaboration signée par l’ACNOA et la Fédération Internationale du Sport Scolaire (ISF) en juillet 2024. Les objectifs fixés : favoriser l’éclosion des talents, améliorer les infrastructures sportives, former des professeurs d’éducation physique et motiver les élèves à pratiquer davantage de sport. Le président de l’ISF, Laurent Petrynka, effectuera justement une visite en Algérie du 2 au 5 juin pour discuter de la coopération avec l’ACNOA et des prochains Jeux scolaires.
Un parfum de Los Angeles en Algérie
Cet été, entre 2.500 et 3.000 athlètes issus de 54 pays se rassembleront pour l’événement. Vingt-cinq sports figurent au programme de cette première édition, qui s’adresse aux jeunes de 14 à 17 ans. Ils seront quasiment tous représentés aux Jeux de Los Angeles 2028, renforçant l’intérêt de ces Jeux scolaires comme un tremplin pour les futurs olympiens africains : athlétisme, escrime, judo, BMX, badminton, football, natation, volley-ball, basketball, handball, kung-fu wushu, skateboard, basketball 3×3, gymnastique, taekwondo, beach-volley, boxe, canoë de plage, tennis de table, sports équestres, cyclisme, lutte, aviron de plage, breaking et tennis. La plupart auront lieu à Annaba, au nord-est de l’Algérie (13 disciplines). Constantine (6), Setif (5) et Skikda (2) seront également mobilisées. Lors d’une visite à Constantine mi-avril, le ministre des Sports algérien, Walid Sadi, a assuré que le pays était prêt. Un complexe sportif comprenant notamment une piste de BMX – un équipement dont l’Algérie ne disposait pas jusque-là – doit être livré début juin. La rénovation de la salle omnisports d’Ain Smara, qui recevra les épreuves de tennis de table, est également en cours.
La session de lundi, intitulée « Les Jeux Africains de l’Avenir », a permis d’ « harmoniser les préparatifs et d’assurer une coordination optimale entre toutes les parties impliquées dans l’organisation de ces deux manifestations sportives d’envergure continentale ». Les discussions ont ainsi porté sur les aspects logistiques, techniques et organisationnels. Les présidents des CNO d’Algérie et d’Angola sont intervenus pour répondre aux questions des participants et préciser les différentes mesures prévues pour garantir le succès de ces deux compétitions majeures. « Ces deux compétitions s’inscrivent dans la vision globale de l’ACNOA qui vise à multiplier les opportunités pour les jeunes talents africains et à renforcer les structures sportives du continent, explique l’instance. Les Jeux scolaires africains, en particulier, constituent une innovation majeure qui permettra d’identifier les talents à un âge plus précoce et de renforcer les liens entre le système éducatif et le mouvement sportif, un modèle qui a fait ses preuves dans de nombreux pays à forte tradition sportive. » Et qui doit permettre à l’Afrique de continuer son développement.