C’est fait. Et bien fait. Réuni en Congrès à Astana, au Kazakhstan, l’UEFA a adopté ce jeudi matin le principe d’une nouvelle compétition continentale, la Ligue des Nations, dont la première édition devrait être disputée en 2018.
Une compétition de plus? Oui et non. Certes, la Ligue des Nations va se rajouter à un calendrier déjà chargé pour le football européen. Mais, Michel Platini et les autres membres de l’UEFA l’ont clairement expliqué: cette nouvelle épreuve destinée aux équipes nationales doit remplacer les matchs amicaux, dont l’intérêt ne cesse de baisser aux yeux des joueurs, des diffuseurs et même du public.
Trois années d’études et de discussions ont été nécessaires pour accoucher de cette compétition. Adoptée à l’unanimité des votants pour la période 2018-22, elle sera basée sur la répartition des 54 sélections européennes en quatre divisions, avec un système de montées et de descentes. Le format exact de cette nouvelle compétition n’a pas encore été arrêté. Il fera l’objet de discussions futures. Tout juste sait-on que chaque division sera subdivisée en groupes de trois ou quatre équipes. Un Final four sera disputé en 2019 avec les vainqueurs de chaque groupe.
Surtout, la Ligue des Nations version UEFA offrira aux recalés de l’Euro 2020 une nouvelle chance de décrocher leur billet. Le système de qualification pour le tournoi continental quadriennal reste inchangé, mais quatre places seront mises en jeu au terme de la Ligue des Nations. Une « carotte » susceptible de doper l’intérêt de cette compétition dès sa première édition.
« C’est une décision très importante pour le futur des équipes nationales », a commenté Michel Platini, président de l’UEFA. « Un grand pas de fait pour les équipes nationales européennes », a insisté l’Allemand Wolfgang Niersbach, le président de la commission des compétitions des équipes nationales à l’UEFA. « Un concept très intéressant », a jugé Alex Horne, le secrétaire général de la Fédération anglaise. Tout le monde est content. Pas si fréquent dans le football.