La liste était très attendue. Avec, pour les plus fins observateurs, l’envie d’y lire entre les lignes. Thomas Bach a publié, mardi soir, la composition des différentes commissions du Comité international olympique, sa première depuis son élection en septembre dernier. Un casting fourni et souvent prestigieux, où se mélangent membres du CIO et experts extérieurs. Au total, pas moins de 39 pages, long résumé de la nouvelle force pensante et agissante de l’institution olympique.
A la lecture du document, accessible en ligne sur le site Internet officiel du CIO, il se dégage plusieurs leçons:
– L’avenir économique des Jeux se dessinera en Asie. La commission du marketing, l’une des plus importantes de l’institution, sinon la plus importante, est désormais présidée par le Japonais Tsunekazu Takeda. A la tête du Comité olympique japonais depuis 2001, il remplace le Norvégien Gerhard Heiberg, aux commandes depuis 13 ans. Takeda, 66 ans, devra gérer un budget marketing estimé à 1 milliard de dollars pour la période 2013-2016.
– Les Américains prennent position. Bonne nouvelle pour la future candidature des Etats-Unis aux Jeux de 2024 (et mauvaise nouvelle pour ses rivales, dont Paris): Larry Probst, le patron du Comité olympique américain (USOC), intronisé membre du CIO à l’automne dernier, s’est déjà vu confier la présidence d’une commission. Certes, son portefeuille n’est pas le plus convoité du lot, puisqu’il s’agit de la presse, où il succède à l’Australien Kevan Gosper, mais cette promotion en dit long sur son influence, et avec elle celle de l’USOC.
– Thomas Bach aime les fauteuils de président. L’Allemand ne se contente pas de diriger le CIO, il souhaite aussi s’impliquer dans ses commissions. Il a ainsi souhaité conserver la présidence du groupe chargé des droits de télévision et des nouveaux médias, un secteur lui aussi décisif dans la bonne marche de l’institution.
Pour le reste, il faut retenir de ce nouveau casting la présence de la Princesse Anne à la tête de la commission des candidatures, celle du Singapourien Ser Miang Ng, candidat malheureux à la présidence du CIO, à la direction de la commission des finances, du Turc Ugur Erdener à la tête de la commission médicale, et enfin celle du Prince Albert de Monaco comme président de la commission sport et environnement.
En l’absence de Jean-Claude Killy, récent démissionnaire, La France n’a récupéré aucune présidence. Mais Edgar Grospiron, le champion olympique des bosses en 1992, a été choisi comme expert de la commission de coordination des Jeux de PyeongChang en 2018. Denis Masseglia, président du CNOSF, et Gérard Masson, son homologue à la Fédération française handisport, se côtoieront à la commission du sport pour tous (présidée par le Sud-Africain Sam Ramsamy), où ils ont été invités au titre d’experts.