— Publié le 10 juillet 2024

L’AMA dégaine son rapport

AMA

WADA-AMA

Le feuilleton du dopage par contamination dans la natation chinoise n’est pas terminé. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a ajouté un nouvel épisode en publiant un long communiqué où elle détaille par le menu les premières conclusions du rapport remis par le procureur indépendant, le Suisse Eric Cottier, commandé en avril dernier pour tenter de faire la lumière sur l’affaire et surtout sur sa gestion par l’AMA. Sans grande surprise, ce rapport encore intermédiaire – la version finale est annoncée pour les prochaines semaines – donne raison à l’AMA. Il y est écrit que « rien dans le dossier ne suggère que l’AMA ait fait montre de favoritisme ou de complaisance, ou ait avantagé de quelque manière que ce soit les 23 nageurs testés positifs à la TMZ entre le 1er et le 3 janvier 2021, lorsqu’elle s’est livrée à l’examen de la décision de CHINADA de prononcer la clôture sans autre suite de la procédure diligentée les concernant. » En clair, l’AMA a fait son boulot selon les règles, sans pression extérieure. Le rapport rendu par Eric Cottier assure également n’avoir « découvert aucun élément permettant d’envisager une quelconque interférence ou ingérence dans l’examen auquel a procédé l’AMA. » Enfin, le procureur suisse a conclu de son analyse de l’affaire que la décision de l’AMA de pas « former un appel » était « raisonnable », tant sous l’angle des faits que des règles applicables. Fin de l’histoire ? Sûrement pas. Rapport indépendant ou pas, les Américains n’en resteront pas là. Ils ont déjà annoncé avoir cité à comparaître le directeur exécutif de World Aquatics, Brent Nowicki, devant une commission de la Chambre des Représentants. Et l’AMA elle-même pourrait être tentée de profiter des conclusions du procureur suisse pour continuer le bras de fer. Elle l’explique dans son communiqué : « L’Agence examinera avec ses conseillers juridiques externes les mesures qui peuvent être prises contre ceux qui ont fait des allégations fausses et potentiellement diffamatoires. » En tête de liste, les Américains de l’USADA, dont le directeur général Travis Tygart.