Un dernier pour la route. Avant de passer à autre chose. Le COJO Paris 2024 poursuit et termine cette semaine sa série des « jeudis de la billetterie », à huit jours de l’ouverture des Jeux olympiques, par un dernier contingent de billets mis en vente à destination du public. Bonne nouvelle : il est massif.
Pour cette ultime cuvée avant de basculer à partir du lundi 22 juillet vers une vente quotidienne, les organisateurs ont ouvert les vannes en grand. Plus de 50.000 places disponibles, pour une trentaine de sports, mais aussi pour les cérémonies d’ouverture (à partir de 500 euros) et de clôture (à partir de 600 euros). La « relâche » la plus importante depuis le début, le mois dernier, de l’opération hebdomadaire.
Surprise : le lot de la semaine comprend notamment toutes les finales de natation à la Paris la Défense Arena et d’athlétisme au Stade de France, à partir de 85 euros. Elles étaient pourtant annoncées sold-out. Mais Michaël Aloïsio, le directeur général délégué du COJO Paris 2024, l’a expliqué à FrancsJeux : « Aucune session n’est complètement sold-out. Dans aucun sport, nous avons mis la totalité des billets en vente. Il y aura des opportunités jusqu’au bout. » Cool. Mais le discours des organisateurs n’a pas toujours été celui-là.
Egalement à la vente, des places pour toutes les rencontres en soirée du tournoi féminin de basket-ball à Lille, dont les trois matches de l’équipe de France, face au Canada, au Nigéria et à l’Australie. Premier prix : 24 euros.
A huit jours de l’ouverture, les sites ne sont pas donc pas pleins, même les moins vastes. Surprenant. Mais le COJO l’a appris du CIO, avant d’en faire une large publicité : Paris 2024 a battu le record du nombre de places vendues pour les Jeux olympiques. Il appartenait à Atlanta 1996, avec 8,3 millions de billets. Les Français en sont à plus de 8,7 millions. Et la vente continue.
Un record, donc. Un premier. Mais, conséquence d’un programme sportif nettement plus fourni que dans les années 90 (le concept des sports additionnels n’avait pas encore été inventé par le CIO), le COJO est loin d’avoir écoulé tout son stock. Michaël Aloïsio en convient : « Il reste un peu plus de 1,2 million de billets à vendre, pour l’essentiel dans des sports à gros volumes de places. » En tête de liste, le football, devant le basket-ball et le handball à Lille.
Autre nouvelle : la vente prend de la vitesse à l’étranger. Les acheteurs français restent majoritaires (60 % des billets vendus), mais l’écart se resserre. A l’heure actuelle, les pays étrangers représentent un peu plus de la moitié (51 %) des ventes sur la plateforme officielle.
Le top 5 des nations recensant le plus grand nombre de billets achetés l’illustre : l’Europe viendra en masse à Paris pour les Jeux olympiques. Les Etats-Unis restent en tête, certes, mais ils devancent désormais l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la Belgique. L’Italie, longtemps bloquée à la 10ème place, rattrape son retard et pointe aujourd’hui aux portes du top 5.
La plateforme officielle de revente des places, ouverte au mois de mai dernier, fonctionne elle aussi à un régime soutenu. Elle a déjà permis l’échange de plus de 250.000 billets, pour à peu près tous les sports. Mais le COJO en convient : tout part très vite dans les disciplines à petites jauges de spectateurs. Logique.
L’offre d’hospitalité ? Moyen, semble-t-il. Les organisateurs parisiens se refusent à dévoiler les chiffres, la vente ayant été confiée à On Location, partenaire du CIO pour les Jeux de Paris 2024, Milan-Cortina 2026 et Los Angeles 2028. Mais il est facile de deviner derrières les formules évasives (« Très variable d’un sport à l’autre ») que l’offre est loin d’avoir trouvé tout son public.
Les Jeux paralympiques, enfin. Les semaines passent, les chiffres décollent peu. Un peu plus d’un million de billets vendus, aux dires de Michaël Aloïsio. Rien de nouveau, donc. Mais les organisateurs en font le pari, sur la foi de l’expérience des Jeux de Londres 2012 : la période des Jeux olympiques, en laissant entrer le sport et ses champions dans tous les foyers, se révèlera favorable à la vente des billets pour l’événement paralympique.