La guerre des mots continue entre l’AMA et les Etats-Unis. L’Agence mondiale antidopage (AMA) semble vouloir reprendre l’offensive, pour preuve son courrier adressée à Tobie Smith, le président du conseil d’administration de l’Agence américaine antidopage (USADA), dont le contenu a été dévoilé aux médias. L’agence basée à Montréal reprend un refrain déjà joué depuis le début de l’affaire des nageurs chinois contaminés et les attaques répétées des Américains. Elle met sérieusement en doute l’efficacité de la lutte antidopage dans le système universitaire. « La question des sports universitaires est particulièrement préoccupante, car ils regroupent un grand nombre d’athlètes qui poursuivent leur carrière au plus haut niveau, y compris aux Jeux olympiques, souligne l’AMA dans son courrier à l’USADA. 75 % des athlètes américains participant aux Jeux de Paris 2024 sont issus du système universitaire. Cela représente trois quarts des athlètes olympiques américains qui ont fait partie à un moment donné d’un système d’élite qui fonctionne bien en deçà des normes mondialement reconnues en matière de sport propre. » L’AMA rappelle également que le système universitaire américain, la NCAA, ne concerne pas seulement les athlètes de la Team USA. Plus de 1.000 étudiants athlètes des universités américaines étaient présents aux Jeux de Paris 2024, représentant plus d’une centaine de pays. Ils ont remporté 330 médailles pour 26 nations différentes. L’AMA relève également que l’USADA a prélevé seulement 7.773 échantillons sur 3.011 athlètes au cours de l’année 2023. « L’Organisation nationale antidopage française recueille beaucoup plus d’échantillons que l’USADA, bien que son budget ne représente qu’un peu plus d’un tiers de celui de l’USADA, insiste l’AMA. L’USADA a également collecté moins d’échantillons que les agences nationales de Chine, de Russie, d’Italie et de Grande-Bretagne ».
— Publié le 11 septembre 2024