Un candidat de moins pour la présidence de World Rugby. A deux mois de l’élection pour la succession de l’Anglais Bill Beaumont, prévue en novembre prochain, l’Ecossais John Jeffrey (photo ci-dessus) a été contraint de se retirer de la course. La raison : l’ancien troisième-ligne n’a tout simplement pas obtenu le soutien de sa propre fédération (SRU). Actuel vice-président de World Rugby, John Jeffrey était pourtant souvent cité comme le favori pour la présidence. Mais la SRU (Scottish Rugby Union) s’est refusée à le soutenir en raison de sa gestion des affaires entre 2020 et 2023, lorsqu’il présidait le conseil d’administration de Scottish Rugby Limited, la branche opérationnelle de l’instance. Elle estime qu’il porte une responsabilité dans la situation financière très dégradée de la SRU, en déficit de plus de 12 millions d’euros au terme du dernier exercice. John Jeffrey ne s’attendait visiblement pas à un tel camouflet. Il s’est déclaré « amer et très bouleversé », assurant que l’Ecosse n’aurait certainement plus l’opportunité de diriger une fédération internationale « avant dix ans. » Il a également annoncé sa décision d’abandonner toutes ses fonctions et de retourner dans sa ferme. L’Ecossais désormais hors course, la présidence de World Rugby se jouera entre trois candidats : l’Australien Brett Robinson, 54 ans, le Français Abdelatif Benazzi, 56 ans, et l’Italien Andrea Rinaldo, 70 ans. World Rugby, et avant elle l’IRB, ont toujours été présidées par des dirigeants européens.
— Publié le 19 septembre 2024