Les chiffres en disent long. Invité à la tribune au deuxième jour du Forum des fédérations internationales, mardi 22 octobre à Lausanne, le directeur général de l’ASOIF, Andrew Ryan, s’est livré à une très instructive analyse de l’évolution du rôle et des moyens des FI depuis une trentaine d’années. Il en ressort que les instances du mouvement olympique organisaient au total moins d’une centaine de compétitions internationales en 1970, mais ce chiffre est passé à 434 en 1990, 1.200 en 2000 et 2.391 en 2013. Depuis, il ne cesse d’augmenter. Autre tendance, rapportée par The Sports Examiner : la hausse vertigineuse des subventions versées par le CIO aux fédérations internationales au titre de la répartition des revenus des droits de télévision. Pour l’ensemble des FI des sports d’été, elles se montaient à 37,5 millions de dollars pour les Jeux de Barcelone 1992, 161 millions de dollars pour Sydney 2000, puis 296 millions de dollars pour Pékin 2008. La courbe n’a plus cessé de s’inverser, avec un gâteau de 520 millions de dollars pour Londres 2012 et 540 millions de dollars pour Rio 2016 et Tokyo 2020. Pour Paris 2024, les FI ont déjà reçu un premier versement, et il est déjà acquis que l’enveloppe globale sera encore plus importante. Dans sa présentation, Andrew Ryan a également expliqué aux délégués présents à Lausanne que, pour la période quadriennale 2013-16, le financement du CIO représentait moins de 50 % des revenus pour 19 des 27 fédérations membres de l’ASOIF, mais quatre en dépendaient à 65 % ou plus, et deux à plus de 80 %.
