Il l’avait annoncé, il a tenu parole. Michel Barnier, le Premier ministre, a réuni jeudi 24 octobre en fin de matinée, à Matignon, les principaux acteurs du dossier des Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. Une première réunion de travail qui ne sera pas la dernière. Et cela pour au moins une bonne raison : la question de la gouvernance du futur comité d’organisation n’a toujours pas été tranchée. Il a été acté que la présidence du COJOP sera confiée à un ancien sportif, mais son nom n’a pas encore été décidé. Deux hommes sont en concurrence, tous deux anciens biathlètes : Martin Fourcade et Vincent Jay. Le nom de Marie Martinod, ancienne spécialiste du ski acrobatique, elle aussi médaillée olympique, est également cité. Jeudi matin, Michel Barnier a beaucoup insisté sur la notion de sobriété pour un événement olympique et paralympique dont le déficit est déjà estimé à 450 millions d’euros. Pour le reste, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Renaud Muselier, a fait valider que la Société de livraison des ouvrages et équipements olympiques (SOLIDEO) sera installée sur ses terres, sans doute à Marseille, avant la fin de l’année. Il a aussi été décidé que le futur comité d’organisation sera doté, en plus d’une présidence exécutive, d’un directeur général et d’un bureau exécutif, avec pour cette dernière pièce du puzzle une représentation égale (50/50) du mouvement sportif et des pouvoirs publics (Etat et collectivités). Enfin, moins attendu, plusieurs sources rapportent que le nom de Jean-Claude Killy, l’ancien co-président (avec Michel Barnier) des Jeux d’hiver d’Albertville en 1992, a été proposé pour participer à l’aventure, au sein du conseil d’administration, en qualité de de « personne qualifiée ». Une telle option accréditerait le retour de Val d’Isère sur la carte des sites de compétition.
— Publié le 25 octobre 2024