Rassurant ? Selon une étude indépendante menée à la demande du CIO par deux professeurs, l’Autrichien Robert Steiger de l’Université d’Innsbruck et le Canadien Daniel Scott de l’Université de Waterloo, toutes les régions du monde ayant déjà accueilli des Jeux olympiques d’hiver devraient être en mesure de renouveler l’opération au moins jusque dans les années 2050. A la condition, toutefois, que les émissions de CO2 soient réduites ou stabilisées. L’étude estime que l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie devraient pouvoir proposer plusieurs sites d’accueil potentiels pour les sports olympiques de neige, la majorité des régions potentielles conservant leur fiabilité climatique jusque dans les années 2080. Les deux chercheurs ont observé qu’une réduction des émissions conformément à l’Accord de Paris sur le changement climatique « ralentirait considérablement le rythme du réchauffement climatique dans les régions de montagne. » Ils ont constaté que, cette année, le monde a dépassé le seuil dangereux de 1,5°C de réchauffement climatique fixé dans l’Accord de Paris. Les températures en montagne dans des régions où les observations sont fiables ont augmenté au rythme moyen de 0,3°C par décennie, dépassant le taux de réchauffement global de 0,2°C par décennie depuis le milieu du XXe siècle. Selon un communiqué du CIO, les réformes de l’Agenda olympique 2020 et 2020+5 « contribueront à protéger l’avenir des Jeux Olympiques d’hiver, notamment en permettant l’organisation des Jeux dans une ou plusieurs régions afin d’utiliser un maximum de sites existants. » A moyen terme, pas d’inquiétude, donc. Après, tout reste possible, y compris le pire.
— Publié le 13 novembre 2024