— Publié le 10 janvier 2025

La lutte antidopage à Paris 2024, « une opération militaire »

Paris 2024

Pour eux aussi, les Jeux ont été intenses. Le laboratoire antidopage français (LADF) a tourné à plein régime pendant Paris 2024. Plus de 4.000 athlètes ont été testés l’été dernier, soit 39% des participants. 6 130 échantillons ont été analysés et cinq se sont révélés positifs. « Nous étions en tout cent personnes à travailler dans le laboratoire. Normalement, nous sommes quarante, pose Magnus Ericsson, directeur du LADF, dans un entretien avec L’Equipe. Les échantillons arrivaient à cinq heures (du matin). Nous avions un délai de traitement de trente-six heures, et nous étions bien dans ce délai, généralement avec quatre heures d’avance. C’était comme une opération militaire. » Dont le résultat apparaît comme une réussite, même si Magnus Ericsson espère la collaboration des entreprises pharmaceutiques pour aller encore plus loin en termes d’efficacité. « Cela devrait être l’une des principales tâches de comprendre ce qui se passe là-bas, quel type de substances se trouve dans les études de phase 1 pour devenir des médicaments, parce que c’est là que ceux qui veulent tricher commencent à regarder », souligne-t-il. D’où l’intérêt d’avoir un coup d’avance.