En attendant l’oral du 30 janvier à Lausanne, Morinari Watanabe a détaillé pour l’AFP l’idée la plus audacieuse de son programme de candidat à la présidence du CIO : ne pas cantonner les Jeux à une ville ou un pays, mais les organiser en même temps sur cinq continents, pour intégrer encore davantage de monde. « Une idée folle » de son propre aveu. « Mon travail consiste à ouvrir la porte. Que cela se produise ou non n’est pas si important : nous devons ouvrir des discussions et proposer de nouvelles idées », justifie le Japonais, président de la Fédération internationale de gymnastique (FIG). Le football avait déjà tenté l’expérience lors de l’Euro 2020, qui avait mobilisé dix pays différents. Dans le cas des Jeux, les spécificités de chaque continent permettraient d’éviter aux athlètes « de concourir tôt le matin ou tard le soir » puisque la localisation des épreuves serait déterminée selon les conditions climatiques locales. Ce qui, sur le papier, favoriserait les performances. Des Jeux éclatés aux quatre coins de la planète, ce serait aussi élargir le spectre des sponsors potentiels, et donc générer davantage de revenus. Cette idée ferait une victime majeure, le village olympique, mais Watanabe envisage de rassembler tous les athlètes d’une manière différente, pour un « forum olympique », une fois les Jeux achevés.
