Les États-Unis ne marchent pas seuls. La question du financement de l’Agence mondiale antidopage (AMA) se pose aussi en Norvège. Linda Hofstad Helleland, vice-présidente de l’AMA entre 2016 et 2020, a elle-même posé le sujet sur la table et interpellé la ministre de la Culture, Lubna Jaffery. « Nous avons une organisation antidopage mondiale qui est critiquée pour son intégrité et qui ne fait pas son travail, estime-t-elle auprès de VG. Tant que l’AMA n’agira pas de manière transparente, et ne montrera aucune volonté de réforme et de changement internes, la Norvège ne devrait pas contribuer à l’organisation. Le gouvernement devrait suivre les États-Unis et suspendre notre financement. » Helleland avait quitté l’instance dans un climat glacial, en dénonçant un environnement de travail toxique et une mise à l’écart orchestrée par ses collègues. Anders Solheim, directeur de l’Agence norvégienne antidopage, a appelé au calme suite à cette prise de parole : « Nous ne voyons pas d’alternative à l’AMA dans la situation actuelle, et il n’est pas nécessairement acquis que l’étranglement ou l’appauvrissement de l’AMA améliorera la situation. Je crois et j’espère que l’AMA examinera ce qu’il faut faire pour avoir un programme antidopage mondial qui fonctionne bien et qui ne soit pas une attaque constante des uns contre les autres. » La contribution norvégienne était estimée à un peu moins de 200.000 euros pour l’année 2024.
— Publié le 15 janvier 2025