Les pieds dans le plat. Les performances époustouflantes de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ces dernières années n’ont pas été sans soulever quelques interrogations. Comment expliquer de tels écarts de performances avec le reste du peloton ? Le sujet du monoxyde de carbone est arrivé sur la table, comme une piste à explorer. Le Danois assume que son équipe Visma – Lease a Bike en utilise « pour mesurer le volume sanguin et la masse totale d’hémoglobine ». Il s’en explique dans un entretien au Monde : « On inhale le monoxyde une première fois, avant d’effectuer un stage en altitude. À la fin de celui-ci, on réitère l’opération pour calculer notre capacité maximale d’absorption d’oxygène. » Un simple objectif informatif, donc. En revanche, le double vainqueur du Tour de France (2022 et 2023) estime que des concurrents se montrent un peu plus vicieux. « Certaines équipes détournent son usage en inhalant régulièrement de faibles doses de monoxyde de carbone, ce qui provoque un gain significatif de performance de leurs coureurs. Ce n’est pas juste et il faudrait que l’Agence mondiale antidopage l’interdise », affirme-t-il. La Conférence mondiale sur le dopage dans le sport, prévue en décembre, permettra peut-être de trancher.
