Morinari Watanabe était à Kiev lundi 3 mars. « Très inquiet » après le fiasco de la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, le président de la Fédération internationale de gymnastique (FIG) s’est rendu sur place pour exprimer son soutien aux gymnastes ukrainiens. « Je dis toujours que je suis le père de la gymnastique, et que les gymnastes sont mes fils et mes filles », a-t-il suggéré lors de son entretien avec l’AIPS. Le candidat à la présidence du CIO n’oublie pas pour autant les athlètes russes, estimant qu’il n’est « pas bon de punir des athlètes qui ne sont pas impliqués dans le conflit, car cela suscitera de nouvelles haines ». Et ce malgré les critiques venues d’Ukraine.
« J’ai plaidé à plusieurs reprises auprès des gymnastes ukrainiens pour qu’ils ne créent pas de nouvelles haines, et je leur ai demandé d’accepter que certains Russes participent en qualité d’athlètes neutres. Ils n’ont pas accepté. Mais je continuerai à en parler. Le sport peut contribuer à la paix. Le CIO a montré par le passé que les Jeux olympiques pouvaient contribuer à réduire les tensions. (…) Aujourd’hui, je suis en Ukraine, mais dans un avenir proche, je parlerai avec des gymnastes russes et je me rendrai également en Israël, en Palestine et dans d’autres zones de conflit », assure-t-il. Le dirigeant japonais appelle à ne pas « fermer les yeux et les oreilles » sur ces dossiers sensibles : « Nous devons mettre les problèmes sur la table et en discuter. Je ne veux pas fuir le problème. »
