Le football français n’aime plus les surprises. Bonnes ou mauvaises. La 5ème réunion du comité de pilotage de l’Euro 2016 en France a accouché du calendrier du prochain tournoi continental. C’était prévu. Et, sans surprise, elle a révélé que la finale et le match d’ouverture se dérouleraient bien au Stade de France à Saint-Denis.
Jacques Lambert, le patron de l’Euro 2016, l’a précisé et répété: « Nous souhaitions une répartition équilibrée des rencontres entre les différentes villes. » Pas question, donc, de privilégier un stade ou un autre. Michel Platini, le président de l’UEFA, l’a avoué: « Nous avons beaucoup travaillé sur ce calendrier, il n’a pas été facile à construire. Comme vous le savez, il y a eu certaines pressions politiques ».
Précision apportée par Jacques Lambert: la possibilité d’organiser la finale de l’Euro 2016 à Marseille n’a jamais été envisagée. Et pour cause: « Malgré ce qui a pu être dit ou écrit, nous n’avons jamais reçu de candidature de la ville de Marseille pour accueillir la finale. »
Dans le détail, le calendrier de l’Euro 2016 de football révélé vendredi 25 avril répond aux principes suivants:
– Toutes les équipes joueront leurs trois matchs dans trois stades différents
– Le vainqueur et le deuxième d’un groupe pourront uniquement jouer l’un contre l’autre s’ils atteignent la finale
– Les matchs se dérouleront à trois horaires: 15 h, 18 h et 21 h
– Au moins deux jours de temps de repos des pelouses seront imposés entre deux matchs
– 4 matchs auront lieu à Lens, Nice, Saint-Etienne et Toulouse
– 5 matchs à Bordeaux et Paris
– 6 matchs à Lille, Lyon et Marseille
– 7 matchs au Stade de France à Saint-Denis
– Toutes les villes verront 6 équipes différentes, dont au moins deux têtes de série
– La finale et le match d’ouverture se joueront au Stade de France à Saint-Denis, les 1/2 finales à Marseille et Lyon, les 1/4 de finale à Lille, Bordeaux, Marseille et au Stade de France.
Vedette annoncée de ce 5ème comité de pilotage, et de la conférence de presse qui l’a suivi, Najat Vallaud-Belkacem. La nouvelle ministre de la Ville, des Droits des femmes, de la Jeunesse et des Sports a précisé sa vision de l’événement. Une vision, sans surprise, plus large que le seul terrain du football. « Je veux qu’on fasse de cet Euro un moment fédérateur et populaire, qu’on fasse souffler un état d’esprit positif et conquérant », a-t-elle expliqué.
Najat Vallaud-Belkacem a également annoncé le projet, mené avec le ministère de l’Education nationale, de profiter de l’événement pour organiser un vaste tournoi européen des écoles, baptisé « Mon Euro 2016 ». Surtout, elle a expliqué avoir commandé une évaluation des retombées économiques et sociales du prochain tournoi planétaire, « dans la perspective d’une candidature de la France pour un autre grand événement ». Elle n’a pas cité les Jeux olympiques de 2024. Mais tout le monde a compris.