Dans moins de 100 jours, l’Ecosse sera placée pour deux semaines au centre de la planète sportive. Glasgow organise, du 23 juillet au 3 août, la 20ème édition des Jeux du Commonwealth. Un événement que le pays entend réussir pour s’imposer durablement comme une nation en devenir sur l’échiquier sportif. Shona Robison, la secrétaire d’Etat écossaise aux Sports et aux Jeux du Commonwealth, l’a expliqué à FrancsJeux.
FrancJeux: Qu’attendez-vous de l’organisation à Glasgow des Jeux du Commonwealth 2014?
Shona Robison: Nous avons débuté la préparation des ces Jeux dès notre succès pour les obtenir, en novembre 2007, aussi nous attendons beaucoup de cet événement, pas seulement pour Glasgow, mais pour toute l’Ecosse. Beaucoup de travail a été fait pour les réussir. Chacune des personnes impliquées dans son organisation peut en être très fière. A mes yeux, cette fierté nationale comptera pour beaucoup dans l’héritage que laisserons à l’Ecosse ces 20ème Jeux du Commonwealth. Nous avons déjà accompli beaucoup pour la réussite de l’événement: des installations sportives toutes neuves, un programme d’actions pour inciter les enfants et les adultes à pratiquer plus de sports, des emplois créés localement, et enfin un très impressionnant village des athlètes qui sera ensuite transformé en logements à prix abordables dans l’est de Glasgow. Enfin, nous espérons réussir un événement qui restera comme le meilleur jamais organisé en Ecosse, et la meilleure édition des Jeux du Commonwealth de l’histoire.
Après ces Jeux, l’Ecosse envisage-t-elle de se porter candidate à d’autres grands événements sportifs?
L’Ecosse est une nation très sportive. Donc, nous continuerons en effet à postuler à d’autres événements. Nous avons même créé une agence spécialisée dans cette tâche, EventScotland. Nous organisons déjà la Ryder Cup 2014, seulement huit semaines après les Jeux du Commonwealth. L’an prochain, nous accueillerons les Championnats du monde de gymnastique rythmique, les Mondiaux de course d’orientation et les Championnats d’Europe de concours complet. Nous avons également proposé Glasgow comme ville-hôte de rencontres de l’Euro de football en 2020. Et nous poursuivrons sur cette voie à l’avenir.
Glasgow a été battue pour l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse en 2018. Comment analysez-vous cette défaite? Allez-vous insister?
Nous avons, bien sûr, été très déçus de ne pas être choisis pour les Jeux de Jeunesse en 2018, même si les autres candidatures étaient de grande qualité. Nous en avons retenu la leçon. Elle nous servira pour nos prochaines candidatures. Nous n’allons pas en rester là. Comme je l’ai dit, nous voulons recevoir d’autres grands événements. Et nous allons utiliser les Jeux du Commonwealth et la Ryder Cup 2014 comme une plate-forme pour d’autres compétitions.
Que pensez-vous du projet de Paris de se porter candidate à l’organisation des Jeux d’été en 2024?
Le CIO aura plusieurs options de grande qualité pour les Jeux de 2024, Paris en fait partie. Une ville magnifique, déjà très prisée par les visiteurs étrangers. Mais une ville ne doit pas seulement être un bon choix pour les Jeux, il faut aussi se demander si les Jeux sont un bon choix pour une ville. Il est important d’anticiper les effets à long terme d’organiser des Jeux olympiques ou des Jeux du Commonwealth. Quels bénéfices en tireront la ville et le pays? Pour Glasgow et l’Ecosse, nous avons déjà la réponse: les Jeux du Commonwealth feront de l’Ecosse un pays en meilleure santé et plus actif, doté d’installations sportives de grande qualité pour les athlètes de la prochaine génération. Chaque ville ayant le projet d’organiser les Jeux olympiques doit voir plus loin que le lendemain et s’interroger sur ce que l’événement peut lui apporter dans les cinq ou dix années à venir.