C’est fait. La France a lancé officiellement lundi 26 mai, depuis le siège du CNOSF, son projet olympique pour les Jeux d’été en 2024. Bernard Lapasset, le président du CFSI (Comité français du sport international) a présenté les 12 groupes de travail et leurs participants appelés à étudier, au cours quatre prochains mois, la faisabilité d’une candidature de Paris. Un contingent d’environ 200 personnes, soit une quinzaine par groupe, où se croisent anciens sportifs, présidents de fédérations, représentants du monde économique, associatif et personnalités de la société civile.
Ces douze groupes de travail sont organisés en quatre thématiques: Expérience olympique et paralympique, Héritage sportif, Héritage sociétal, Héritage économique et territorial.
Bernard Lapasset, en maître de cérémonie, l’a expliqué en préambule: « Nous ne voulons pas nous précipiter pour annoncer la candidature, nous devons au préalable structurer une stratégie. » Première étape, donc, la réflexion. Les douze groupes de travail se réuniront à trois reprises entre le 16 juin et le 14 septembre 2014, dont les deux premières avant le 14 juillet. Leurs propositions seront étudiées à la rentrée, pour une décision attendue à la fin de l’année. « Il reviendra alors aux dirigeants politiques de prendre la décision finale », a précisé Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Sports, des Droits des femmes, de la Ville et de la Jeunesse. Une décision finale attendue au cours de l’été 2015.
Nouveauté: une consultation publique sera menée en parallèle, via un site Internet dédié, ouvert à partir du 16 juin 2014. Elle aura pour objectif de « faire remonter » des idées et des innovations depuis la base, à savoir le grand public.
La composition des groupes de travail laisse peu de place au doute: le mouvement sportif français a retenu les leçons de l’échec de la candidature de Paris pour les Jeux de 2012. « Cette fois, les athlètes sont au coeur du dispositif », a expliqué Bernard Lapasset. Dix des douze groupes de travail sont co-présidés par un ancien sportif: Marie-José Pérec et Joël Bouzou (« Expérience des athlètes et de la famille olympique et paralympique »), Amélie Mauresmo (« Expérience du public »), Jean-Christophe Rolland (« Expérience des partenaires et des médias »), Stéphane Diagana (« Développement de la pratique sportive »), Jean-Philippe Gatien (« Excellence sportive »), Martin Fourcade (« Jeunesse »), Laura Flessel (« Cohésion sociale et engagement citoyen »), Emmanuelle Assmann, par ailleurs présidente du Comité paralympique français (« Handicap »), Edgar Grospiron (« Développement économique »), Catherine Chabaud (« Développement durable »).
A ces quelques 200 participants, il sera demandé non seulement de rédiger une sorte de brouillon du futur dossier olympique, mais surtout d’innover. « Etre original, voir grand, voir large et voir loin », a suggéré Bernard Lapasset. En clair, accoucher d’une vision, élément indispensable à la réussite d’une candidature. Les douze groupes de travail devront plancher autour de ces trois questions: En quoi la proposition répond à un besoin pour la France, en quoi elle inciterait le CIO à voter pour Paris, en quoi elle est innovante.
Pas simple. Mais Edgar Grospiron, le champion olympique des bosses en 1992, rompu aux règles du genre par un passage à la candidature d’Annecy 2018, l’a glissé sur le ton de la plaisanterie, : « Le chemin est semé d’embûches, je suis bien placé pour le savoir, mais ça n’est pas pour me déplaire. » Une certitude que Bernard Lapasset a relayée dans un genre différent, plus littéraire, en citant John Kennedy: « Nous choisissons de le faire non parce que c’est facile, mais parce que c’est difficile. »
Reste l’essentiel: se donner les moyens de la victoire. Najaut Vallaud-Belkacem l’a rappelé: « Après quatre échecs successifs, nous n’avons plus droit à l’erreur ». Bernard Lapasset le sait. Denis Masseglia, le président du CNOSF, aussi. Mais ils y croient, malgré la présence probable dans la course d’une candidature américaine encore renforcée par la signature récente d’un contrat de plus de 5 milliards d’euros entre le CIO et le groupe de médias américains NBC Universal. « Ce n’est pas gagné, dit-il. Mais pas non plus perdu d’avance. »
Retrouvez l’ensemble des 12 ateliers réunis autour des 4 thématiques retenues ainsi que l’ensemble des participants ayant accepté de participer à la consultation.
Thème 1 : Expérience olympique et paralympique
Découvrez les participants des groupes thématiques du thème
Atelier 1 : « Expérience des athlètes et de la famille olympique »
Animateurs : Marie-José Pérec / Joël Bouzou
Atelier 2 : « Expérience du public »
Animateurs : Amélie Mauresmo / Simon Baldeyrou
Atelier 3 : « Expérience des partenaires et des médias »
Animateurs : Jean-Christophe Rolland / François Pesenti
Thème 2 : Héritage sportif
Découvrez les participants des groupes thématiques du thème
Atelier 4 : « Sport pour tous »
Animateurs : Françoise Sauvageot / Stéphane Diagana
Atelier 5 : « Sport de haut niveau »
Animateurs : Jean-Philippe Gatien / Jean-Luc Rouge
Atelier 6 : « Intégrité et valeurs du sport »
Animateurs : Claude-Louis Gallien / Christophe Blanchard-Dignac
Thème 3 : Héritage sociétal
Découvrez les participants des groupes thématiques du thème
Atelier 7 : « Jeunesse »
Animateurs : Martin Fourcade / Mikaël Garnier-Lavalley
Atelier 8 : « Cohésion sociale et engagement citoyen »
Animateurs : Laura Flessel / François Chérèque
Atelier 9 : « Handicap »
Animateurs : Emmanuelle Assmann / Jean-Baptiste Richardier
Thème 4 : Héritage économique et territorial
Découvrez les participants des groupes thématiques du thème
Atelier 10 : « Développement économique »
Animateurs : Edgar Grospiron / Geoffroy Roux de Bezieux
Atelier 11 : « Développement territorial »
Animateurs : Jean-Pierre Siutat / Commissaire général à l’égalité des territoires (en attente de nomination)
Atelier 12 : « Développement durable »
Animateurs : Catherine Chabaud / Bernard Amsalem
Télechargez la liste complète des participants par thème