Candidatures

« Nous avons toutes les raisons d’être optimistes »

— Publié le 25 août 2014

Rien n’est simple pour Oslo dans la course aux Jeux d’hiver de 2022. La candidature de la capitale norvégienne doit faire face à des sondages d’opinion peu favorables, dans l’ensemble du pays et même au niveau plus local. Et elle n’a pas encore obtenu les garanties financières des autorités politiques nationales, exigées par le CIO pour poursuivre l’aventure. Mais la directrice du comité de candidature d’Oslo 2022, Eli Grimsby, croit dur comme fer aux chances du dossier norvégien. Elle l’a expliqué à FrancsJeux.

FrancsJeux: Il est souvent question, à propos du dossier d’Oslo 2022, du faible soutien populaire dont bénéficie actuellement la candidature norvégienne. Comment l’expliquez-vous?

Eli Gimsby: Il faut d’abord préciser, je crois, que les sondages d’opinion effectués auprès de la population norvégienne sur la candidature d’Oslo sont très nombreux et révèlent des résultats souvent disparates. Mais il est vrai que le soutien du public n’est pour l’instant pas suffisant. Il a chuté d’un coup après les Jeux de Sotchi. Sur le moment, cela nous a surpris car les Norvégiens aiment les Jeux olympiques, ils se sont passionnés pour l’événement et nos résultats ont été très bons. Mais le public en Norvège a été choqué par le coût des Jeux de Sotchi. A nous, maintenant, de le convaincre qu’il est possible d’organiser des Jeux d’hiver d’une autre manière, à la manière norvégienne, en construisant seulement ce qui est nécessaire.

Comment comptez-vous renverser l’opinion publique?

En travaillant beaucoup sur la communication, pour faire passer notre message, celui de Jeux d’hiver moins coûteux, où les installations déjà existantes seront utilisées à fond.

Est-ce aujourd’hui votre priorité?

Dans l’immédiat, notre priorité est d’obtenir les garanties financières du Parlement norvégien. Elles devraient être décidées en octobre ou novembre 2014. Sur cette question, nous avons toutes les raisons de nous montrer optimistes.

Et sur la question du soutien populaire?

Egalement. Les derniers sondages montrent que le nombre de personnes opposées aux Jeux d’hiver est en baisse. Et puis, les Norvégiens sont ainsi, ils peuvent se montrer négatifs dans les sondages, mais finalement adhérer à un projet. Le dernier référendum, organisé l’an passé, en a été un bon exemple: le non était largement en tête dans les sondages, mais le oui l’a finalement emporté.

Vous retrouver seule candidature européenne, face à la Chine et le Kazakhstan, modifie-t-il votre approche de cette compétition à trois?

Non. Nous nous concentrons depuis le début sur notre propre dossier, sur notre identité. Nous avons un excellent concept, nous croyons à notre vision de Jeux d’hiver en Norvège, des Jeux qui seraient merveilleux pour les athlètes et les spectateurs. Pour cette raison, la concurrence ne modifie pas notre approche et notre message, nous pourrions affronter n’importe quelle autre candidature. Nous ne pouvons pas proposer et offrir ce que nous n’avons pas.

La Norvège a organisé les Jeux d’hiver en 1994 à Lillehammer. Comment faire en sorte que le dossier d’Oslo, où un certain nombre d’épreuves sont prévues à Lillehammer, n’apparaisse pas comme une sorte de redite?

Les temps ont changé, depuis 1994. Les générations également. Surtout, le dossier n’est plus le même. Cette fois, la ville candidate n’est pas Lillehammer mais Oslo, la capitale. Les Jeux y auraient un parfum et une allure beaucoup plus urbains. Le saut à skis, le snowboard, le biathlon, par exemple, se dérouleraient en pleine ville. Il serait possible de se rendre d’un site à l’autre en métro. A Oslo, les Jeux d’hiver proposeraient un mélange unique de nature et d’urbanité.