Les Etats-Unis ne sont pas encore officiellement candidats à l’organisation des Jeux d’été en 2024. Ils attendent, comme les autres, de voir quel sens prendra le vent lors de la prochaine assemblée générale extraordinaire du CIO, prévue les 8 et 9 décembre 2014 à Monte-Carlo. Mais le doute n’est presque plus permis. Le sport américain pousse à fond derrière son projet olympique. Et il n’en fait pas mystère.
Preuve a en été donnée vendredi 26 septembre, à Chicago, où le comité olympique américain (USOC) avait réuni la fine fleur des dirigeants du sport US. Scott Blackmun, le directeur exécutif de l’USOC, y a étalé fièrement ses chiffres. Il a révélé que 40 des 47 organisations sportives du pays, pour les plupart des fédérations de sports olympiques, avaient été soumises à la même question: « Est-il important pour les Etats-Unis d’accueillir les Jeux olympiques? » Réponse « quasi unanime » des fédérations interrogées: « Yes ». Soyons honnêtes, le contraire aurait été surprenant à ce stade du processus de réflexion.
Au cours de la même réunion, l’USOC a fait monter à la tribune Pat Ryan, l’ancien patron du comité de candidature de Chicago pour les Jeux de 2016. Pas vraiment l’image du gagneur à l’américaine, Chicago ayant été sévèrement battue, piteusement éliminée au premier tour de scrutin. Mais Pat Ryan a pris longuement la parole, pour expliquer que la défaite avait été riche en enseignements et en leçons pour l’avenir. Il a « donné des conseils » aux futurs candidats et, selon Scott Blackmun, fortement encouragé l’USOC à se lancer dans l’aventure. Cool.
Difficile d’imaginer, avec un tel soutien, les Etats-Unis se retirer finalement de la course. La question n’est donc plus de savoir s’ils iront, mais plutôt qui sera choisi. Quatre villes sont encore en concurrence: Los Angeles, San Francisco, Washington DC et Boston. La réunion de Chicago, vendredi dernier, n’a pas permis d’en savoir un peu plus. Mais le directeur exécutif de l’USOC a malgré tout levé le voile sur les critères qui allaient présider au choix final.
En tête de liste, l’argent. « Nous voulons nous assurer, avant de décider, que la ville candidate a en tête un projet raisonnable en termes de dépenses, et qu’elle aura les moyens d’assurer le coût des Jeux », a détaillé Scott Blackmun. Autre critère: la vision. Le directeur exécutif de l’USOC explique: « La ville choisie devra avoir une bonne histoire à raconter au CIO. » Une belle idée portée par un budget sans excès: l’Amérique la joue classique. On s’y attendait.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives. « Nous en sommes actuellement au milieu de notre processus d’évaluation », assure Scott Blackmun. Mais il n’a pas précisé si le choix de la ville candidate serait annoncé avant ou après l’assemblée générale du CIO à Monte-Carlo.