La francophonie sportive joue la carte de la jeunesse. Pour la troisième année consécutive, un contingent de jeunes volontaires francophones s’apprête à partir en mission, à partir de la mi-novembre 2014, dans une demi-douzaine de comités nationaux olympiques, africains pour l’essentiel. Un projet pilote initié par le Comité olympique français (CNOSF), aujourd’hui repris par l’Association francophone des comités nationaux olympiques (AFCNO).
La promotion 2014/2015 compte neuf francophones, âgés de 23 à 26 ans. Quatre d’entre eux s’envoleront le mois prochain pour l’Afrique: Burundi, Cameroun, Gabon, Rwanda. Un cinquième prendra la direction de l’Albanie. Le sixième posera ses malles à Vanuatu. A ces expatriés se rajoutent trois volontaires appelés à rester en France, pour y travailler au développement de la francophonie sportive: deux au sein du CNOSF, un troisième à la Fédération française de badminton, l’une des plus actives, avec celle du taekwondo, au sein du réseau francophone. A ces neuf jeunes diplômés, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en associera trois autres, pour porter à 12 le nombre de volontaires de la nouvelle cuvée.
Leur mission? Double. Les jeunes volontaires recrutés par l’AFCNO devront se mettre au service de leurs CNOs respectifs, pendant les 9 à 12 mois de leur expatriation. Au Burundi et au Gabon, ils s’attacheront à muscler la communication et le marketing, deux secteurs souvent négligés, faute de moyens humains (le comité olympique burundais, par exemple, ne compte aucun partenaire). Au Rwanda, il travaillera au développement de la pratique sportive. Au Cameroun, en Albanie et à Vanuatu, ils mettront leurs compétences au service de la promotion des valeurs olympiques.
En parallèle, les volontaires du programme auront pour tâche de renforcer le réseau francophone dans le sport international. Certains le feront depuis la France, via les actions de l’AFCNO, installée au CNOSF à Paris. Les autres porteront la bonne parole de la francophonie sportive sur le terrain, en Afrique, Europe ou Océanie. Un réseau d’influence longtemps endormi, mais aujourd’hui en plein renouveau. Sa dernière assemblée générale, organisée en septembre 2013 à Nice, pendant les Jeux de la Francophonie, avait révélé une solidarité nouvelle et une envie de se faire entendre dans le concert du sport international. La prochaine, prévue le 6 novembre 2014 à Bangkok, en marge de la réunion annuelle l’ACNO, devrait confirmer la tendance.
Les volontaires francophones ne partiront pas les mains vides. L’AFCNO les a réunis la semaine passée, au siège du CNOSF, pour cinq journées de formation. Au programme, des interventions sur les valeurs olympiques, la communication et les réseaux sociaux, la Francophonie, la Solidarité olympique… Un bagage assez fourni pour ne manquer de rien. A eux de jouer.