L’Agenda 2020, adopté à l’unanimité par le CIO en décembre dernier, n’est pas resté longtemps un imposant ensemble de résolutions écrites. Il a pris une forme déjà concrète ce jeudi 15 janvier 2015, avec l’envoi par le CIO, sur un papier très officiel frappé des anneaux olympiques, d’une lettre d’invitation à postuler à l’organisation des Jeux d’été en 2024. Le courrier est parti de Lausanne, à destination de l’ensemble des comités nationaux olympiques. La première étape visible, un rien symbolique mais tout sauf anodine, de la volonté du CIO de rendre plus abordable, moins complexe et plus accessible le processus de candidature.
Christophe Dubi, le directeur des Jeux olympiques au CIO, l’a précisé lors d’une conférence de presse téléphonique: cette lettre d’invitation marque la première étape du nouveau processus. Elle en explique la philosophie et les changements. Elle détaille le calendrier des prochains mois, jusqu’à la date du 15 septembre 2015, fixée par le CIO comme le dernier jour pour déposer les courriers d’intention. Surtout, elle annonce noir sur blanc aux comités nationaux que le CIO apportera aux intéressés son aide et son assistance pour envisager une candidature, la préparer ou en peaufiner les détails.
A ce jour, la liste des candidats compte peu de partants certains (Boston, Rome, Berlin ou Hambourg), mais encore beaucoup de postulants probables ou possibles (Paris, Doha, Bakou, Istanbul, l’Afrique du Sud). Combien seront-ils à déposer un formulaire en septembre prochain? Christophe Dubi l’ignore. « Tout est possible, avance-t-il. Nous pourrons tout aussi bien nous retrouver avec 6, 7 ou 10 villes requérantes, ou au contraire 20 ou 25 si la nouvelle philosophie du processus de candidature donne des idées à d’autres comités nationaux olympiques. »
Dans tous les cas, il sera proposé par le CIO une aide qui pourra être apportée directement dans le pays concerné, ou au siège de l’institution à Lausanne. Christophe Dubi l’a précisé: « L’équipe de Jacqueline Barrett, composée de 3 personnes, sera mobilisée sur ce dossier, mais les autres services seront également concernés, comme le marketing, la communication, la logistique… En tout, environ 35 personnes pourraient être sollicitées pour assister les postulants, plus certains experts extérieurs au CIO. Mais les réponses que nous apporterons aux villes ne seront pas les mêmes dans le cas d’une candidature ayant déjà travaillé sur son dossier, ou dans celui d’un comité olympique qui en serait seulement au stade de la réflexion. »
A chacune, le CIO répétera sans lassitude tout l’intérêt de privilégier les installations sportives existantes ou provisoires, il assénera la nécessité de placer le sport et les athlètes au cœur du dispositif, et il détaillera par le menu les recettes qui ont conduit au succès au cours des décennies passées. Assez convaincant pour persuader les hésitants et voir émerger, ici ou là, des candidatures surprises? Réponse dans les prochains mois.