Les deux villes n’évoluent pas dans le même hémisphère, mais les attentats terroristes à Paris ont eu un effet sur la préparation des Jeux de Rio en 2016. Ils ont conduit les Brésiliens à revoir à la hausse les mesures prévues pour assurer les sécurité du public et des participants aux prochains JO d’été. L’aveu en a été fait par Mario Andrada, le directeur de la communication de Rio 2016, en visite à Londres en début de semaine.
Le représentant du comité d’organisation ne s’en cache pas: les Brésiliens suivent de très près la situation en Europe, à Paris notamment, sur le front du terrorisme. « Les attentats à Paris ont conduit notre département sécurité à revoir ses prévisions, a-t-il expliqué. Notre plan est l’objet d’une mise à jour bihebdomadaire. Il s’inspire de ce qui a été mis en place pour le Mondial de football en 2014, avec un système construit autour d’une collaboration étroite entre la police de l’état, du pays, l’armée et l’agence de renseignements intérieurs. »
Résolument optimiste sur la préparation des Jeux, Mario Andrada a profité de sa visite dans la capitale anglaise pour faire le point sur certains des sujets d’actualité à Rio. En tête de liste, la construction des sites. « La réussite du Mondial de football nous a retiré une certaine pression, dit-il. Aujourd’hui, les choses avancent à un bon rythme. Tout sera prêt. » Le directeur de la communication s’est montré très rassurant sur la préparation du parcours de golf, longtemps perturbée par les plaintes des groupes environnementalistes. « Les travaux sont terminés, il ne reste plus qu’à attendre de voir le gazon pousser, dit-il. Et cela devrait se faire assez vite, car nous bénéficions à Rio de Janeiro d’un fort ensoleillement. » L’épreuve pré-olympique de golf, programmée pour le mois de novembre, devrait se dérouler à la date prévue. Mais un groupe d’une cinquantaine d’opposants continue à camper en permanence à l’abord du futur parcours olympique.
Autre annonce: le stade d’athlétisme des Jeux de Rio, actuellement nommé Joao Havelange, l’ancien président de la FIFA, pourrait finalement conserver son appellation de Stade Olympique après la fin des Jeux de 2016. Selon Mario Andrada, les organisateurs brésiliens mènent actuellement campagne pour que l’enceinte conserve pour toujours un nom directement lié aux Jeux. On les comprend. Agé aujourd’hui de 98 ans, Joao Havelange a en effet été poussé à la démission de son rôle de membre du CIO, en avril 2013, après avoir été impliqué dans l’affaire de corruption de l’agence de marketing ISL. Pas le meilleur choix, donc, pour nommer l’enceinte des JO.