Curieuse chronologie. L’Agenda 2020, voté en décembre dernier à Monaco par l’Assemblée générale du CIO, prendra effet à partir du mois de… septembre 2015. Pour au moins une de ses résolutions, l’une des plus attendues: l’assouplissement du programme des Jeux olympiques.
En visite à Tokyo dans le cadre de la commission de coordination des JO de 2020, l’Australien John Coates, vice-président du CIO, l’a clairement expliqué ce jeudi 5 février: les organisateurs japonais auront jusqu’à septembre 2015 pour proposer au CIO l’ajout d’un ou plusieurs sports au programme. Et, toujours selon John Coates, il reviendra ensuite à l’institution olympique de trancher, sa décision devant intervenir avant les Jeux de Rio en 2016.
« Je ne peux pas vous dire aujourd’hui si on nous proposera un, deux, trois, quatre ou même encore plus de sports à ajouter, a expliqué John Coates lors d’une conférence de presse de clôture de la visite de la commission de coordination. Tout dépendra des sports et surtout du nombre de leurs disciplines. Si l’un d’eux comporte des épreuves par équipes, son ajout pourrait augmenter de façon significative le nombre total d’athlètes. Dans le cas contraire, il pourrait être possible d’imaginer de mélanger d’autres sports. Nous ne voulons, à ce stade, exclure aucune option. »
Dans tous les cas, le choix final du CIO tiendra compte des critères de coût des installations, de mixité, d’attractivité du sport auprès d’un public jeune et de son universalité.
A en croire la presse japonaise, quatre sports pourraient être proposés par les organisateurs des Jeux de Tokyo: baseball, softball, squash et karaté. Les deux premiers tiendraient la corde. Intégrés au programme olympique entre 1996 et 2008, ils bénéficient d’une grande popularité au Japon.
Pour le reste, John Coates a assuré devant des médias japonais aux anges que la commission d’évaluation du CIO avait été particulièrement satisfaite de sa visite. Tout semble rouler à bonne vitesse à Tokyo. Une information qui ne surprendra personne. Mais, selon le dirigeant australien, le CIO garde un oeil très attentif sur la construction de plusieurs sites olympiques. Avec une idée fixe: rester dans le budget prévisionnel. Quelques mois après l’adoption de l’Agenda 2020, un vaste plan de réformes censé alléger la facture des Jeux, les Japonais seraient bien inspirés de rester sagement dans les clous.