Journée marathon pour les porteurs du projet Paris 2024. Bernard Lapasset, le patron du CFSI, Denis Masseglia, le président du CNOSF, Tony Estanguet, l’un des deux membres français du CIO, et Emmanuelle Assmann, la présidente du Comité paralympique français, ont traversé la capitale en tous sens. Avec, sous le bras, le rapport de l’étude d’opportunité d’une candidature de Paris aux Jeux d’été de 2024.
La petite troupe en a remis une copie à l’heure du déjeuner à Anne Hidalgo, à l’Hôtel de Ville. Puis une autre en début d’après-midi à Jean-Paul Huchon, le président du Conseil régional d’Ile-de-France. Et enfin deux dernières, en début de soirée, à Patrick Kanner et Thierry Braillard, respectivement ministre et secrétaire d’Etat aux Sports. En clair, la tournée des futurs décideurs politiques d’une candidature que le mouvement sportif, et seulement lui, a été chargée de porter.
Que retenir de cette journée du 12 février ? Une unanimité en faveur de la candidature. Anne Hidalgo, longtemps présentée comme « réticente » au projet, en a parlé parfois au conditionnel, mais plus souvent au futur. « Mais cœur a toujours penché pour les Jeux, mais je dois aussi penser à la raison », a-t-elle expliqué. En étalant ses chiffres, Bernard Lapasset a certainement rassuré ses craintes. Selon les estimations du CFSI, les Jeux coûteraient 3,2 milliards d’euros pour la partie purement comité d’organisation, plus 3 milliards d’euros pour les dépenses d’infrastructures, olympiques ou non. Un financement en grande partie privé.
Bernard Lapasset et Anne Hidalgo se sont quittés à l’heure du déjeuner, pour se retrouver en fin d’après-midi pour une réunion du Conseil de Paris, l’une des deux entités municipales appelées à voter au printemps pour ou contre la candidature. « Une réunion où tout s’est très bien passé », a assuré plus tard le patron du CFSI.
Au Conseil régional, Jean-Paul Huchon n’a jamais caché son soutien inconditionnel au projet de Paris 2024. Il l’a confirmé sans nuance ce jeudi 12 février en recevant sa copie du rapport des mains de Bernard Lapasset. « Je suis à fond derrière cette ambition olympique », a-t-il assuré. Avant de préciser qu’un vote serait organisé parmi les élus de la région Ile-de-France avant de prendre une décision. Mais elle ne semble faire aucun doute. A en croire Jean-Paul Huchon, le déjeuner du jour, où étaient réunis les porteurs et les représentants des groupes politiques au Conseil régional, a été l’occasion pour les uns et les autres de proposer « une kyrielle d’idées » pour une candidature.
Même unanimité au plus haut niveau de l’Etat. Patrick Kanner, le ministre des Sports, explique: « Le président de la République, François Hollande, et le Premier ministre, Manuel Valls, font preuve d’un immense engouement pour ce projet. Nous avons une grande envie de vous accompagner, mouvement sportif, dans cette aventure olympique. » Thierry Braillard, le secrétaire d’Etat aux Sports, estime déjà à 90% les chances de voir la France déposer une candidature en septembre prochain devant le CIO. En osant le chiffre de 100%, il n’aurait choqué personne.