Candidatures

Pour Paris 2024, l’heure de la photo de famille

— Publié le 15 avril 2015

La machine est lancée. Et peu importe que la candidature ne soit pas encore officielle. L’opération Paris 2024 a débuté, ce mercredi 15 avril, au siège du CNOSF avec la première réunion formelle de l’Association Ambition Olympique et Paralympique, sorte de comité de pré-candidature de la capitale française pour les Jeux de 2024.

Une réunion courte dans sa durée, surtout pour Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, partis avant la fin des échanges. Mais une réunion d’où chacun est sorti avec le sourire aux lèvres, convaincu d’avoir assisté à un lancement réussi.

Le casting? Attendu. Côté mouvement sportif, Bernard Lapasset et Tony Estanguet, le binôme appelé à diriger la manoeuvre, Guy Drut, membre du CIO, Denis Masseglia, le président du CNOSF, Emmanuelle Assmann, la présidente du comité paralympique français. Moins prévue, la présence d’Edgar Grospiron, le champion olympique de bosses en 1992, ex patron de la candidature d’Annecy pour les Jeux de 2018. Pour les collectivités, Anne Hidalgo et son adjoint aux Sports, Jean-François Martins, Jean-Paul Huchon et Francis Parny, en charge des Sports à la Région, Therry Braillard, le secrétaire d’Etat aux Sports. Egalement présents, Jean-Christophe Rolland, le président de la Fédération internationale d’aviron (FISA), Thierry Rey, l’ex conseiller aux Sports de François Hollande, Etienne Thobois, le patron de l’agence Keneo.

Sur le fond, rien de très nouveau. Cette première réunion avait surtout pour but de poser les bases et rassembler tout le monde. Bernard Lapasset résume: « Nous avions trois priorités: constituer une équipe, désigner un leader et avoir un plan de jeu. » L’équipe se veut « gagnante », comme l’a dit Anne Hidalgo. Le leader sera Bernard Lapasset. Quant au plan de jeu, il consiste en une feuille de route pour les prochaines semaines, où sera prévue une réunion par mois de l’Association.

Question forme, le discours se veut unitaire et plein d’entrain. « Un bel état d’esprit », assure Anne Hidalgo. « Le mouvement sportif est en tête, nous sommes tous derrière, pour le soutenir et apporter notre financement », confirme Jean-Paul Huchon. »Une candidature qui part bien, qui est maîtrisée. Les choses se passent au rythme décidé par le mouvement sportif », suggère Thierry Braillard. Preuve de ce nouveau rapport de forces, à l’avantage du mouvement sportif: il comptera 10 voix au sein de l’Association Ambition Olympique et Paralympique, contre 9 pour l’Etat et les collectivités.

Pour le reste, peu de décisions ont été prises. « Il est encore trop tôt », précise Bernard Lapasset. Mais la composition de l’équipe prend forme. Etienne Thobois, le patron de l’agence Keneo, devrait être désigné directeur général de l’Association. Michaël Aloïsio, l’ex bras droit de Bernard Lapasset au sein du CFSI, en deviendra le directeur de cabinet. Enfin, il a été décidé de constituer un « comité d’experts », formé des chefs de cabinet de l’Association, du CNOSF et des collectivités, appelé à se réunir une fois par semaine.

Crédit photo : CNOSF/KMSP