Le compte-à-rebours se rapproche à grand pas du jour fatidique pour les organisateurs des championnats du monde individuels de tennis de table à Paris. Samedi 13 avril, il indiquera J – 30 avant le début des rencontres du seul Mondial d’une discipline olympique prévu sur le territoire français en 2013. Où en est l’organisation ? Comment se présente l’évènement ? Quelles en seront ses nouveautés ? Les réponses de Pascal Maillet, directeur opérationnel du Mondial 2013.
FrancsJeux : A un mois du début du Mondial 2013, comment se porte la billetterie ?
Pascal Maillet : Plutôt bien. Nous avons déjà vendu environ 34 000 places, pour un objectif budgétaire établi à 45 000 billets. Nous n’en sommes pas trop loin. Et il reste quatre semaines avant le début des compétitions. Nous espérons atteindre notre objectif, voire le dépasser, grâce aux ventes réalisées juste avant et pendant les championnats du monde. Mais le contexte économique n’est pas favorable.
Bercy sera-t-il suffisamment bien rempli ?
Oui. Nous espérons parvenir au score de 80 000 spectateurs sur l’ensemble de la semaine. En plus de places vendues, le Mondial comptera environ 2000 personnes accréditées, 4 à 600 spectateurs VIP par session, plus 5000 enfants invités à Bercy dans le cadre de l’opération Educ’Ping. Le dernier week-end, le POPB devrait être complet.
La France et Bercy avaient déjà accueilli les championnats du monde de tennis de table en 2003. En dix ans, le contexte de l’évènement a-t-il changé ?
Oui, énormément. Le Mondial a pris une nouvelle dimension, nettement plus large et beaucoup plus complexe. En 2003, la compétition comptait 550 pongistes. Ils seront 300 de plus le mois prochain. Les contraintes télévisuelles sont également plus lourdes. Un exemple : la chaîne japonaise TV Tokyo assurera à Bercy sa propre production. Pendant les premiers tours, les joueurs japonais évolueront donc sur un court dédié.
En France, comment le Mondial sera-t-il diffusé ?
Les droits ont été acquis par l’Equipe 21. La chaîne de la TNT assurera une heure de programmation par jour, plus la fin des rencontres des joueurs français. Les cinq finales seront diffusées en direct. Mais nous avons la volonté d’innover dans la façon de montrer le tennis de table à la télévision, en proposant aux chaînes, en plus des rencontres, des images inédites et les coulisses de l’évènement.
Le Mondial 2013 se démarquera-t-il de son prédécesseur français, organisé dix ans plus tôt dans le même cadre ?
J’en suis convaincu. Nous ne renions pas le passé. Nous nous appuyons même sur l’expérience acquise lors des événements mondiaux organisés récemment en France. J’ai travaillé sur les championnats du monde féminins de handball en 2007 et ceux de badminton en 2010. Et nous comptons, dans l’équipe, deux anciens des Mondiaux de judo en 2011. Mais nous montons en gamme par rapport à 2003. En termes d’hospitalité, notamment, un secteur souvent négligé en tennis de table. Nous ambitionnons également de faire de la compétition un véritable show, avec beaucoup d’animations en sons et lumières. Nous voulons créer une nouvelle référence dans la façon d’organiser un championnat du monde de ping.
En marge de la compétition, l’évènement sera-t-il marqué par une actualité institutionnelle ?
Oui. Il servira de décor à l’Assemblée générale de la Fédération internationale de tennis de table (ITTF). Une assemblée très importante, puisqu’elle est élective. Et près d’une cinquantaine de réunions des différentes commissions de l’ITTF sont prévues pendant les dix jours, à Bercy ou dans les hôtels officiels.
Le Mondial 2013 sera-t-il un rendez-vous « people » ?
Oui. Nous avons invité des personnalités, notamment sportives, proches de notre discipline. Lundi 20 mai, dernier jour du Mondial, un tournoi « ping star » sera organisé à Bercy avant les dernières finales.