La candidature de Paris pour les Jeux de 2024 a lancé en grandes pompes, vendredi 25 septembre, son opération de mobilisation nationale. Au cœur du dispositif, les athlètes, actuels et anciens. Ils étaient plusieurs centaines, au siège du CNOSF, réunis derrière Tony Parker et Teddy Riner pour frapper les trois coups de la campagne de financement participatif, « Je rêve des Jeux. » Une « priorité », répètent comme un refrain les porteurs du projet olympique français. Pourquoi? Comment? Les explications de Jean-Philippe Gatien (notre photo), champion du monde de tennis de table en 1993, directeur des sports de Paris 2024.
FrancsJeux: Les athlètes français étaient très nombreux, vendredi dernier, pour le lancement de l’opération de mobilisation nationale de Paris 2024. En quoi leur présence était-elle importante?
Jean-Philippe Gatien: Ils étaient très nombreux, en effet, mais leur implication dans le projet olympique n’a pas débuté avec cette soirée de lancement. Ils ont été impliqués dès l’origine, avant même le dépôt de la candidature. Les athlètes étaient fortement représentés dans les groupes de travail formés au moment de l’étude d’opportunité de la candidature de Paris. Certains ont même animé ces groupes. Nous avons beaucoup appris de leur participation et de tout ce qu’ils ont pu apporter.
Quel rôle peuvent-ils jouer dans l’opération de mobilisation nationale?
Ils sont des leaders, des personnalités qui inspirent. A ce titre, ils peuvent jouer un rôle important pour porter le message de la candidature auprès du grand public. Mais les athlètes sont aussi très connectés, dans leurs disciplines, au niveau local, dans les instances nationales ou internationales. Ensemble, ils forment un réseau très important pour la candidature.
Concrètement, comment allez-vous les faire participer à la campagne de candidature?
Nous allons les intégrer dans notre réflexion sur le dossier de candidature. Ils vont partager leur expérience avec les gens qui travaillent sur le dispositif technique, dans des domaines aussi variés que l’évaluation du village des athlètes, les transports, les cérémonies d’ouverture et de clôture, le rapprochement avec les populations… L’Agenda 2020 du CIO a introduit un nouveau critère, dans le processus de candidature, relatif à l’expérience des athlètes. Il est très important pour nous, notamment pour Tony Estanguet, le co-président de Paris 2024.
Les athlètes seront-ils sollicités pour le travail de lobbying?
Oui. Certains d’entre eux seront sollicités pour accompagner le projet à l’international. Les athlètes voyagent en permanence à travers le monde, ils sont en relation avec leur milieu, leurs instances sportives. Ils peuvent constituer un axe intéressant dans une stratégie de relations internationales. Mais ils seront également sollicités pour la communication du projet. L’enthousiasme autour de la candidature est fort, il doit le rester. Les athlètes peuvent y contribuer.
Allez-vous constituer un pool d’athlètes appelés à porter le projet?
Oui. Nous aurons un pool d’ambassadeurs de Paris 2024, mais il est très important de conserver une base large. La plus large et la plus enthousiaste possible. Les athlètes peuvent faire comprendre au grand public que les Jeux dépassent largement le cadre du sport.
Teddy Riner et Tony Parker ont été mis en avant, vendredi dernier, au moment du lancement de l’opération « Je rêve des Jeux ». Peut-on en déduire qu’ils seront très présents à vos côtés pendant les deux ans de la campagne?
Tony et Teddy font partie des personnalités sportives françaises les plus connues à l’étranger. Ils seront avec nous. Mais ils ne seront pas les seuls.