— Publié le 18 janvier 2016

Bernard BOURIGEAUD

Francophones

Onzième épisode: le Français Bernard Bourigeaud, membre du Comité international paralympique (IPC)

FrancsJeux: Quel a été votre parcours dans le mouvement sportif international?

Bernard Bourigeaud: Mon parcours a débuté dans le cadre professionnel. Je suis le fondateur de la société Atos, qui gère toute l’informatique des Jeux olympiques depuis Salt Lake City en 2002. A ce titre, j’avais créé des liens assez forts avec Philip Craven, le président du Comité international paralympique. Quelques années plus tard, j’ai été sollicité pour intégrer l’IPC en qualité de membre coopté. J’en suis à ce jour le seul membre du Conseil non élu, mais ayant été coopté. Je suis très attaché à cette organisation et à mon engagement à ses côtés. Elle porte des valeurs très fortes, avec beaucoup de courage.

Quel est aujourd’hui votre rôle?

Je suis membre non votant de l’IPC. A ce titre, je suis amené à donner mon opinion sur des sujets de gouvernance, comme par exemple les questions de rémunération de ses équipes. Je possède une longue expérience de dirigeant d’entreprise. Une expérience qui n’est pas toujours présente autour de la table lors des réunions du Conseil de l’IPC. J’interviens également sur des dossiers liés au marketing.

Que représente à vos yeux la francophonie sportive?

Le Comité international paralympique est une organisation anglophone. Nous y parlons en anglais dans les réunions et les échanges. Mais, pour avoir fréquenté longtemps le CIO au titre de partenaire avec la société Atos, je suis très conscient de l’importance de la langue français dans le mouvement olympique. Je crois qu’il serait intéressant que l’usage du français y soit encore étendu.

Qu’attendez-vous des Jeux paralympiques de Rio en 2016?

Le mouvement paralympique connaît un formidable développement depuis Pékin en 2008, et plus encore Londres 2012. La couverture télévisuelle avait été sans précédent en Angleterre. Les Jeux de Rio devraient encore accentuer le phénomène. Ils peuvent constituer une nouvelle étape dans la croissance du sport paralympique. Nous constatons également que les Jeux ont un effet très positif, dans la ville et le pays hôtes, sur les questions d’accessibilité. Une avancée que nous devrions retrouver à Rio de Janeiro et au Brésil.