La décision prise par Ary Chalus, le nouveau président de la région Guadeloupe, de retirer la candidature de l’île antillaise aux Jeux de la Francophonie en 2021, soulève une certaine polémique à Fort-de-France et dans ses environs. Selon France Antilles, le Syndicat national de l’éducation physique (SNEP) et le maire des Abymes, Eric Jalton, ne font pas mystère de leur déception. Pour Emmanuel Roublot et Éric Fischer, secrétaires académiques du Snep-FSU, il aurait mieux valu abandonner l’organisation de la Coupe Davis de tennis et conserver celle des Jeux de la Francophonie. Outre que le coût de l’organisation des Jeux n’aurait pas été supérieur, « cette candidature entrait dans le cadre d’une véritable politique d’investissement et de rayonnement pour la Guadeloupe à long terme. Cet événement aurait sans doute été une opportunité exceptionnelle pour réaliser des investissements pérennes, pour l’éducation, les services offerts aux Guadeloupéens, dont la santé, l’amélioration du service de distribution de l’eau, et autres retombées économiques très importantes vu le volume des échanges générés », écrit France Antilles. Éric Jalton, député-maire des Abymes, estime de son côté que « l’économie, notamment touristique, perd une formidable occasion de promotion avec les retombées en terme de création d’emplois, notamment pour notre jeunesse. La Guadeloupe, en cette période de crise ne peut se permettre ce type d’occasions manquées. »
— Publié le 1 février 2016