Les temps sont chargés pour le comité de candidature de Paris pour les Jeux de 2024. En début de semaine, Tony Estanguet et Bernard Lapasset, ses deux co-présidents, ont accompagné Anne Hidalgo, la maire de la capitale, devant le Conseil de Paris pour présenter les 43 mesures de son plan olympique. Une étape importante, sans être décisive, d’un long chemin vers Lima, où le CIO désignera le 13 septembre 2017 la ville-hôte des Jeux d’été de 2024. Les prochains mois s’annoncent au moins aussi intenses, avec un point culminant en août à Rio de Janeiro. Etienne Thobois, le directeur général de Paris 2024, a détaillé pour FrancsJeux la feuille de route de la candidature française jusqu’aux Jeux de Rio 2016.
21 mai, Roland-Garros et Festival de Cannes. Un samedi à deux vitesses. Une équipe du comité de candidature se rendra à Roland-Garros, l’un des sites retenus dans le dossier de candidature, à la veille de l’ouverture des Internationaux de France de tennis. Elle prendra part au « kid’s day », la traditionnelle journée d’animations dédiée aux enfants. Au même moment, Tony Estanguet montera les marches du Festival de Cannes. Le triple champion olympique de canoë-kayak doit accompagner le judoka Teddy Riner, invité à assister à la projection d’un documentaire qui lui est consacré. Les deux hommes (notre photo) monteront les marches aux bras de deux autres grands noms du sport français, Marie-José Pérec et Victoria Ravva.
30 mai, Hollande et le Cercle des partenaires. Journée nettement plus business. Les présidents des 10 partenaires officiels de la candidature seront réunis à Paris pour le lancement officiel du « Cercle des partenaires ». Un groupe d’entreprises qui pourrait bien compter alors non plus seulement 10, mais 12 noms, et même peut-être 15 avant les Jeux de Rio. « Nous allons montrer la France qui gagne », suggère Etienne Thobois. François Hollande sera de la fête. Le chef de l’Etat assistera au dîner organisé après la réunion des dirigeants d’entreprise.
1er juin, salon des maires de France. Fidèle à son habitude, le comité olympique français (CNOSF) tiendra un stand dans les allées de ce vaste salon des élus du territoire, organisé Porte de Versailles, à Paris. L’équipe de la candidature interviendra devant le Congrès des Maires de France, pour y dévoiler les résultats d’une étude sur l’impact économique et l’héritage des Jeux de 2024, réalisée conjointement par le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges (CDES) et par un comité scientifique international.
6 juin, la vérité sur le centre aquatique. Réunion du bureau exécutif du comité de candidature. En soi, rien de transcendant, sauf que la réunion en question doit débattre du choix du terrain du futur centre aquatique, dernier site de compétition encore conjugué au conditionnel. Aubervilliers ou pas Aubervilliers? Une réponse est attendue en fin de réunion.
14 juin, place à l’environnement. Première réunion du comité d’excellence environnementale, un groupe d’experts du développement durable présidé par l’ancienne navigatrice Isabelle Autissier. L’occasion de donner une forme concrète au partenariat signé entre Paris 2024 et WWF France.
23 juin, journée olympique. Une date incontournable, à Paris comme ailleurs (Rome, Los Angeles et Budapest, surtout…). L’équipe de la candidature devrait y accompagner plusieurs opérations organisées avec des établissements scolaires.
5 août, tous en force à Rio. Le sommet de l’été. L’équipe de Paris 2024 fera le voyage aux Jeux avec une importante délégation. Elle aura droit, en vertu des règles strictes du CIO, à sa première conférence de presse devant les médias internationaux. La date est encore à fixer, mais le contenu déjà établi: 15 minutes de présentation, 45 minutes de questions/réponses, 6 intervenants. Et pas question de déborder, le CIO veillera. Pendant les Jeux, 8 personnes de l’équipe de candidature participeront au programme des observateurs proposés par le CIO. Pour le reste, la quinzaine olympique sera dominée par un patient travail de relations internationales, à destination surtout des fédérations internationales. Enfin, Paris 2024 pourra tenir un stand au sein du Club France. Mais, encore une fois, pas question de sortir du cadre établi par le CIO: le stand ne doit pas dépasser 20 m2 au sol. En hauteur, en revanche, tout est permis.