Jour J pour les Jeux paralympiques de Rio de Janeiro. L’événement débute ce mercredi soir, 7 septembre 2016, au stade Maracana, par une cérémonie d’ouverture annoncée low-cost, mais enjouée et musicale. Les trois coups d’une édition paralympique, la 8ème de l’histoire, menacée jusqu’au dernier moment par un dramatique manque de moyens et la crainte d’un public famélique.
A quelques heures de l’ouverture, le tableau se révèle moins sombre que prévu. Mais l’inquiétude demeure quant à la qualité de l’organisation et la préparation des sites.
Participation – Les comptes sont presque bons. Au dernier pointage, les Jeux paralympiques de Rio vont rassembler au Brésil 4.300 athlètes. Parmi eux, deux réfugiés invités à défiler sous la bannière du mouvement paralympique. Après les Jeux de Rio, où ils étaient 10 rassemblés par le CIO à grands renforts de moyens et de communication, l’IPC ne pouvait pas faire moins. Selon le recensement établi mardi 6 septembre par les organisateurs, 159 délégations ont déjà pris leurs quartiers au village de Barra. Une absente forcément très remarquée: la Russie. L’IPC lui a montré fermement la sortie. Les 84 athlètes russes ont tout tenté pour forcer malgré tout la porte des Jeux. En vain. A la veille de l’ouverture, leur dernier recours devant une cour de justice allemande a été rejeté.
Billetterie – Tout n’est pas encore parfait, mais la situation s’améliore. Le comité d’organisation des Jeux se plie désormais au quotidien à l’exercice du comptage des billets vendus. Fastidieux mais indispensable pour prévenir les questions des médias. Mario Andrada, le porte-parole de Rio 2016, a annoncé à la veille de l’ouverture qu’il se vendait actuellement environ 40.000 billets par jour en moyenne. Pas mal. Le curseur a longtemps été bloqué à un triste niveau de 200.000 places acquises. Il grimperait désormais allègrement au-dessus de 1,6 million d’unités. « Nous devrions pourvoir atteindre 2 millions de billets vendus », anticipe Mario Andrada. Selon Craig Spence, le porte-parole de l’IPC, ce regain d’intérêt très spectaculaire des Brésiliens pour un événement qu’ils ont longtemps boudé s’expliquerait par un effet JO. « Les bons résultats des athlètes brésiliens au cours du dernier week-end des Jeux olympiques a beaucoup aidé », suggère-t-il. A Pékin, en 2008, 1,7 million de places avaient été achetées. Les Brésiliens rêvent tout haut de dépasser les Chinois.
Officiels – La tribune VIP du stade Maracana sera pleine ce mercredi soir, pour la cérémonie d’ouverture. Normal. Mais un siège restera vide. Thomas Bach, le président du CIO, n’a pas fait le voyage vers Rio de Janeiro. Il est pourtant de coutume que le patron du mouvement olympique honore de sa présence l’événement paralympique. Faut-il en conclure que le dirigeant allemand boude la manifestation après la décision de l’IPC d’exclure la Russie, une position que le CIO s’est refusé à adopter? Pas si vite. Thomas Bach n’est tout simplement pas disponible en ce premier mercredi du mois de septembre. Il doit assister aux obsèques de Walter Scheel, l’ancien président fédéral allemand, décédé le 24 août dernier. Thomas Bach a désigné lui-même le Sud-Africain Sam Ramsamy, l’un des vétérans du CIO, pour le représenter à la cérémonie d’ouverture. En restant en Allemagne, Thomas Bach s’évite également une rencontre avec les autorités judiciaires brésiliennes. Selon Associated Press, le procureur de l’état de Rio, Marcos Kac, souhaitait le rencontrer pour échanger avec lui sur le cas épineux de Patrick Hickey. Dommage.