Après le Canada et la Suisse, un troisième pays lorgne avec insistance sur les Jeux d’hiver en 2026. Le comité olympique autrichien a annoncé, jeudi 20 octobre, le lancement d’une étude de faisabilité sur une candidature de la région du Tyrol et de la ville d’Innsbruck. Une première étape, rien de plus. Mais la volonté est là. Et les atouts ne manquent pas.
Son passé olympique plaide pour Innsbruck. La ville autrichienne a déjà reçu les Jeux d’hiver à deux reprises, en 1964 et 1976. En se lançant dans l’aventure pour 2026, elle pourrait devenir la première à organiser à trois reprises l’événement olympique hivernal. Elle a également accueilli en 2012 la première édition des Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver, un préalable toujours très apprécié par le CIO.
A l’inverse, ses dernières tentatives pour décrocher le pompon peuvent faire naître quelques doutes sur la capacité des Autrichiens à séduire les membres de l’organisation olympique. L’Autriche a postulé à trois reprises aux Jeux d’hiver, dans un passé récent, se lançant dans la course pour les JO de 2006 (Klagenfurt), 2010 (Salzbourg), et enfin 2014 (Salzbourg). Pour cette dernière édition, Salzbourg avait été écartée dès le premier tour de scrutin, recueillant seulement avec 25 voix, avant de laisser Sotchi et PyeongChang se disputer la victoire au second tour.
Une candidature du Tyrol et d’Innsbruck posséderait à coup sûr des chances sérieuses, dans un contexte a priori favorable à l’Europe ou à l’Amérique du Nord. L’option asiatique semble peu probable pour 2026, même si le Japon ne fait pas mystère de son envie d’avancer une candidature de Sapporo.
En lançant une étude de faisabilité, préalable désormais quasi obligatoire, l’Autriche se range dans le même camp que le Canada et la Suisse. Au Canada, la ville de Calgary a missionné une équipe d’experts et débloqué un budget de 5 millions de dollars pour mener un premier travail d’enquête. La capitale de l’Alberta a organisé les Jeux d’hiver en 1988. Elle pourrait aisément obtenir le feu vert du comité olympique canadien, frustré par le projet avorté de Toronto pour les Jeux de 2024.
En Suisse, le comité national olympique a lancé un appel à projets. Quatre dossiers ont été retenus au début du mois de septembre dernier. Un long processus de sélection devrait en retenir un seul, avant de le soumettre à la terrible épreuve du référendum, toujours très redoutée par les postulants à une candidature aux Jeux. L’un d’eux semble avancer à bonne allure. Le dossier déposé par les cantons de Vaud et du Valais en est actuellement au stade de la finalisation, avant d’être déposé à Swiss Olympic au plus tard le 15 décembre. Il pourrait s’articuler autour d’un axe Sion-Montreux.