Sale affaire. Selon le New York Times, la Fédération internationale de boxe (AIBA) serait menacée d’un scandale aux conséquences pénales. Le quotidien américain révèle l’existence d’un emprunt souscrit par l’AIBA auprès d’un organisme de crédit basé en Azerbaïdjan, Benkons MMC, pour le lancement en 2010 des World Series of Boxing aux Etats-Unis. Le prêt avait été accordé pour un montant de 10 millions de dollars.
Seul ennui: l’argent semble ne jamais avoir été remboursé. Il aurait même disparu dans la nature. Une moitié de la somme obtenue dans le cadre de ce prêt ne figure pas dans les livres de comptes de l’AIBA. Même absence au niveau comptable des pertes financières enregistrées par le projet d’extension aux Etats-Unis des World Series.
A la demande du CIO, l’organisation internationale présidée par CK Wu a missionné l’agence PwC, en juin 2015, pour mener un audit. Mais son rapport n’a jamais été publié. Il n’a même jamais été dévoilé aux membres du comité exécutif de l’AIBA. Le New York Times en a obtenu une copie. Toujours selon le quotidien américain, PwC aurait conseillé à l’AIBA de se faire assister par un avocat pénal, les conclusions de son rapport suggérant clairement plusieurs infractions à la loi suisse, pays où est basé le siège mondial de l’AIBA.
Aucun lien de cause à effet ne peut être établi, mais les performances des boxeurs azéris se sont nettement améliorées depuis 2010. Avant cette date, l’Azerbaïdjan avait décroché seulement 4 médailles aux championnats du monde de boxe, mais pas le moindre titre. Depuis, le pays en a remporté neuf, dont quatre en or.