Le compte-à-rebours marquait J – 233, lundi 23 juillet, pour Paris et ses deux rivales dans la course aux Jeux de 2024, Budapest et Los Angeles. Moins de 8 mois avant le vote du CIO à Lima. Plus le temps de traîner en route. Mais, pour l’équipe française, encore celui de se projeter vers l’avenir. Bernard Lapasset en tête, elle a lancé dans un collège du 15ème arrondissement (photo ci-dessus) une opération nationale aux ambitions situées bien au-delà de la date fatidique du 13 septembre 2017.
Son nom: « Semaine olympique et paralympique ». Sept jours pour propager et décliner l’idée des Jeux dans les écoles, collèges et lycées de l’Hexagone. Avec, en filigrane, l’objectif de rallier la jeunesse du pays à un projet qui aura besoin, au moment du sprint final, d’un soutien massif de la population.
L’opération s’inscrit dans le cadre d’une initiative aux contours plus larges, « l’Année de l’olympisme, de l’école à l’université ». Initiée dès l’automne dernier, elle concerne un million d’enfants sur l’année scolaire 2016-2017.
Selon un communiqué du comité de candidature, ce dispositif constitue « un volet essentiel du programme éducatif de Paris 2024 qui s’inscrit, d’ores et déjà, dans l’héritage de la candidature. » L’héritage, donc. A graver dans le marbre quelle que soit l’issue du vote du CIO lors de la session de Lima en septembre prochain. Les porteurs du projet l’écrivent en toutes lettres: la « Semaine olympique et paralympique » figurera désormais tous les ans, en janvier, dans les calendriers de l’éducation nationale.
Commentaire de Bernard Lapasset, le co-président de la candidature, présent lundi 23 janvier au collège Buffon à Paris pour lancer l’opération: « Nous souhaitons faire des Jeux une opportunité pour laisser un héritage fort au bénéfice de la population, et notamment de la jeunesse. Dans le cadre de « L’Année de l’Olympisme, de l’école à l’université », nous allons ainsi faciliter l’accès des jeunes à la pratique sportive, valoriser l’olympisme et ses valeurs. »
Dans le détail, les établissements participant à l’opération partageront le temps scolaire entre les enseignements généraux, où il utiliseront le sport comme outil pédagogique, et les activités physiques et sportives, où il reviendra aux enseignants de leur faire découvrir les disciplines olympiques et paralympiques. Précision: l’initiative intègre un volet sur la promotion du « sport partagé », comprenez entre valides et non valides, pour « changer le regard sur le handicap. »
Emmanuelle Assmann, la présidente du comité paralympique français, explique: « Notre candidature veut inspirer une société où la diversité est pensée comme un catalyseur de richesses et d’intégration. Et c’est la génération 2024, solidaire et déterminée, qui construira cette société où chacun à sa place et est acteur d’un développement durable et au service de tous. »
Au collège Buffon, dans le 15ème arrondissement de Paris, l’équipe de candidature a mobilisé une poignée d’athlètes, dont Sarah Ourahmoune (photo ci-dessous), vice-championne olympique de boxe aux Jeux de Rio, et Michaël Jérémiasz, le porte-drapeau de la délégation français aux derniers Jeux paralympiques. Au programme, boxe, basket en fauteuil, tennis de table et escalade les yeux bandés. Jeunesse et diversité.