Emmenée par le Prince des Asturies, la délégation madrilène explique son projet lors du dernier rendez-vous avant l’élection de Buenos Aires
– La candidature madrilène se présente à Lausanne avec un solide groupe d’intervenants emmené par Son Altesse Royale le Prince Felipe et entre autres composé de Madame le Maire, Ana Botella, et du Président de Madrid 2020 et du COE, Alejandro Blanco. Le ministre de l’Économie et de la Compétitivité Luis de Guindos est également du déplacement
– « Madrid 2020 sera un partenaire stable, fiable et responsable du CIO et du monde du sport, comme l’Espagne l’a toujours été », a affirmé le Prince Felipe aux membres du CIO
– La présence au sein de la délégation d’un membre du gouvernement a renforcé la garantie de couverture budgétaire apportée par l’Espagne à l’organisation des Jeux
Lausanne, le 3 juillet 2013
L’équipe de candidature de Madrid aux Jeux Olympiques et Paralympiques revient à Lausanne pour présenter son projet à l’occasion d’une séance d’information destinée aux membres du Comité International Olympique (CIO). Lors de cette dernière rencontre avec les membres du CIO avant l’Assemblée générale de Buenos Aires, chaque ville candidate disposera de 45 minutes pour présenter son projet avant une séance de questions-réponses de 45 minutes.
La délégation madrilène qui défend le projet est emmenée par Son Altesse Royale le Prince des Asturies, Président d’honneur de la candidature. Elle est entre autres composée du ministre de l’Économie et de la Compétitivité espagnol, Luis de Guindos ; de Madame le Maire de Madrid, Ana Botella ; du membre espagnol du CIO Juan Antonio Samaranch Salisachs ; et des trois principaux responsables de la candidature : Alejandro Blanco, Président de Madrid 2020 et du Comité national olympique espagnol (COE) ; Víctor Sánchez, CEO de Madrid 2020 ; et Theresa Zabell, CEO des Relations internationales de Madrid 2020.
Par le biais d’une présentation résolument axée autour de la situation économique de l’Espagne, Madrid 2020 a confirmé qu’avec 80 % des infrastructures et sites stratégiques déjà construits, la ville est prête pour organiser les Jeux sans engager de risque financier. Le financement de Madrid 2020 compte sur le soutien total du gouvernement espagnol, ce qui permettra aux organisateurs de se concentrer sur la préparation de Jeux qui renforcent le Mouvement olympique et ses valeurs au niveau mondial. Très appréciée par les membres du Comité, cette approche est renforcée par le fait que la candidature est dirigée par les têtes de proue de l’olympisme espagnol.
« Madrid 2020 n’est pas une candidature faite de rêves, nous les avons déjà construits »
Le Prince des Asturies a débuté son intervention en expliquant qu’il ne conçoit pas son rôle au sein de la candidature comme une « formalité d’ordre cérémonial », mais qu’il l’aborde en tant qu’athlète olympique. « Peu de choses ont été aussi importantes dans ma vie que ma participation aux Jeux de Barcelone sous les couleurs de l’Espagne. Je n’ai pas gagné de médaille, mais quelque chose d’encore plus précieux : la découverte des valeurs humaines sur lesquelles reposent les Jeux et qui réunissent les personnes du monde entier. »
Don Felipe a insisté sur la grand diversité de l’Espagne ainsi que ses attraits, qui en font l’un des pays les plus visités au monde. Il a par ailleurs souligné que grâce aux Jeux, toute une génération d’Espagnols va sentir que son pays « avance de nouveau » et se projette à l’échelle mondiale.
« Madrid 2020 n’est pas une candidature faite de rêves, car nous les avons déjà construits. Il s’agit d’une candidature en phase avec son temps. Nous avons pris nos responsabilités et nous avons assumé les risques afin que vous – le CIO – n’ayez pas à les endosser », a conclu le Prince des Asturies.
La candidature la plus raisonnable sur le plan financier
Le ministre de l’Économie et de la Compétitivité, Luis de Guindos, a confirmé aux membres du CIO que « le choix de Madrid n’implique pas de risque financier, au contraire, car c’est le choix de la sécurité pour une ville qui est déjà prête ».
Luis De Guindos a indiqué que « le Fonds monétaire international (FMI), l’OCDE et la Commission européenne s’accordent à dire que l’Espagne va connaître une croissance solide sur les cinq prochains exercices. Le ministre de l’Économie et de la Compétitivité a par ailleurs expliqué que « l’Espagne présente le meilleur potentiel de croissance des cinq grandes économies européennes sur la décennie à venir, de par l’amélioration de sa compétitivité extérieure et l’augmentation de sa demande domestique. De fait, notre pays présente la meilleure croissance des exportations de l’UE. Celles-ci ont progressé de 4,2 % par rapport au dernier exercice. C’est mieux que l’Allemagne, où les exportations ont augmenté de 3,3 % ».
Le ministre s’est également appuyé sur les données du FMI, qui révèlent que l’Espagne présentera la deuxième balance de paiements la plus positive d’Europe sur les prochains exercices. Il a par ailleurs fait référence aux chiffres d’Eurostat, qui placent l’Espagne à la deuxième place en Europe en termes d’impact des exportations sur le PIB.
Enfin, M. De Guindos a rappelé que la part publique du budget des Jeux 2020 ne s’élève qu’à 1,9 milliard de dollars (soit 1,5 milliard d’euros). « C’est l’un des chiffres les plus bas que l’histoire olympique et il est garanti par les trois niveaux de gouvernement. Chaque administration devra consacrer 90 millions de dollars (72 millions d’euros) d’ici à 2020, ce qui représente une proportion budgétaire très faible. »
« Notre candidature ne laisse rien au hasard »
Alejandro Blanco a particulièrement insisté sur le fait que « cela fait longtemps que l’Espagne investit dans le sport et dans les athlètes. » Le Président de Madrid 2020 et du COE a rappelé que Madrid construit son héritage depuis 10 ans : « Nous sommes prêts pour accueillir les Jeux ».
Et d’ajouter : « Madrid 2020 a du sens et nous n’avons rien laissé au hasard. Notre candidature ne présente aucun risque. Vous pouvez faire confiance à Madrid, non seulement pour l’avenir, mais aussi dès aujourd’hui. Choisir Madrid relève d’une décision sûre et sensée », a-t-il conclu.
Madrid, « verte et saine »
Madame le Maire a affirmé que « Madrid est reconnue à l’échelle mondiale comme l’une des villes présentant la meilleure qualité de vie. Cela n’est pas le fruit du hasard ». Elle a ainsi dessiné les grandes lignes que Madrid a suivies ces dernières années et qu’elle entend poursuivre d’ici à 2020. Ana Botella a évoqué la réduction des émissions de gaz à effet de serre et elle a insisté sur l’objectif de Madrid 2020, à savoir « organiser les premiers Jeux neutres de l’histoire en termes d’empreinte carbone ». Cet objectif appartient au domaine du réalisable puisque l’Espagne est un fer de lance s’agissant de l’utilisation d’énergies renouvelables.
Ana Botella a clôturé son intervention en soulignant les excellentes conditions d’accessibilité offertes par les transports publics aux personnes à mobilité réduite : 70 % du réseau de Metro est accessible aux personnes sur fauteuil roulant et d’ici à 2020, c’est l’intégralité du réseau qui le sera, tandis que les lignes d’autobus seront adaptées. La première magistrate a également rappelé le large soutien populaire dont bénéficie la candidature, illustré par les différentes enquêtes réalisées.
« Nous avons adapté la ville aux Jeux et non les Jeux à la ville »
De son côté, le membre du CIO Juan Antonio Samaranch Salisachs, soutenu par ses collègues espagnols Marisol Casado et José Perurena, a rappelé que dans un monde en perpétuelle évolution, les membres du CIO doivent envoyer un message fort : les Jeux Olympiques ne doivent pas revenir à la ville « qui dépense le plus, mais à la ville qui investit de la façon la plus responsable pour le bien du sport ».
Juan Antonio Samaranch Salisachs a indiqué que le budget raisonnable de Madrid « est une bonne chose » pour le Mouvement olympique. Et de répéter que, selon lui, « le CIO ne peut pas dire non à une candidature responsable en termes de coûts, exceptionnelle d’un point de vue technique et située dans une des destinations touristiques les plus populaires et les plus stables du monde ». Le secret de Madrid a consisté à adapter la ville aux Jeux, et non les Jeux à la ville. Cette approche est nouvelle et unique ».
Le Village olympique, conçu par et pour les athlètes
La CEO des Relations internationales de Madrid 2020 Theresa Zabell est également intervenue pour signaler aux membres du CIO que le premier objectif de l’équipe madrilène a été « de placer les athlètes au cœur des Jeux ». La double championne olympique a présenté les principaux aspects du Village olympique, qui a été « construit par et pour les athlètes ». Ce lieu de vie ne sera situé qu’à 500 mètres du Stade et des autres sites du Parc olympique, tandis qu’il ne faudra jamais plus de 20 minutes pour rallier les autres sites.
Theresa Zabell a résumé que « Madrid 2020 sera une solution parfaite pour tous ». La culture joue et jouera un rôle très important pendant les Jeux, que ce soit au Village olympique ou dans la ville. En conclusion, elle a lancé : « Les 57 millions de touristes qui viennent chaque année en Espagne ne viennent pas par hasard ».
Un projet avec des sites existants et éprouvés
Enfin, Víctor Sánchez a pris la parole pour expliquer les détails techniques du projet. « Cela fait dix ans que nous observons et que nous écoutons. Nous avons tiré des enseignements du CIO. Notre vision des Jeux repose sur un mot : responsabilité », a-t-il déclaré. « Madrid est un projet concret, avec des sites existants et éprouvés, auxquels nous ajouterons le traditionnel esprit festif des Espagnols ». Le Conseiller CEO a rappelé, en utilisant l’expression « zéro éléphant blanc », que « l’utilisation des sites après les Jeux Olympiques est garantie. Il ne manque que quatre installations permanentes et trois sites temporaires pour organiser de grands Jeux à Madrid. Le stade Bernabéu, les arènes de Las Ventas et le Parc du Retiro seront des écrins inoubliables pour les Jeux. »
