Le judo japonais traverse une crise sérieuse. La démission du président de la Fédération (AJJF), Haruki Uemura, et de plusieurs autres dirigeants est attendue ce mardi, après les scandales de violence, de harcèlement sexuel et de détournement de fonds dans l’élite de ce sport. , selon l’agence de presse Jiji Press et le quotidien Yomiuri Shimbun. L’entraîneur de l’équipe japonaise féminine, Ryuji Sonoda, ancien champion du monde, a démissionné en début d’année pour avoir giflé des membres de l’équipe olympique et les avoir battues régulièrement à coups de sabre en bambou. En avril, des responsables du judo japonais ont été accusés de recevoir des subventions gouvernementales réservées aux entraîneurs alors qu’ils n’exerçaient pas cette fonction. Et en mai, l’AJJF a dit étudier la possibilité d’exclure à vie l’un de ses directeurs, Jiro Fukuda, 76 ans, pour des avances à caractère sexuel à une athlète en 2011. En juin, enfin, le président de la Fédération internationale de judo (FIJ), l’Autrichien Marius Vizer, a enjoint les responsables du judo japonais à réformer leur organisation nationale. Il leur a donné jusqu’au 15 octobre pour présenter à la FIJ un rapport complet sur les incidents qui ont fait scandale, ajoutant que la Fédération internationale prendrait les mesures nécessaires au besoin.
— Publié le 30 juillet 2013