Rien n’est clair au Canada dans le dossier Calgary 2026. Les semaines passent, les questions demeurent. Seule certitude: le comité national olympique (COC) a bien envoyé au CIO, avant la date limite du 31 mars 2018, une lettre d’intention confirmant l’intérêt de la métropole de l’Alberta pour les Jeux d’hiver en 2026. Calgary figure donc dans la liste des villes engagées dans la phase de dialogue, en compagnie de Sapporo, Erzurum, Sion, Graz/Schladming, Stockholm, et le trio italien composé de Milan, Turin et Cortina d’Ampezzo.
Pour le reste, le flou domine. Avec, en tête des interrogations, l’organisation d’un référendum. Le gouvernement de l’Alberta en fait une condition à sa participation au budget des Jeux. Mais le conseil municipal n’a toujours pas tranché la question.
Selon les médias canadiens, le sujet sera posé sur la table mardi 10 avril à l’occasion d’une réunion de la commission des priorités et des finances de la ville. Ses membres y entendront le rapport d’un groupe d’étude ayant planché sur la faisabilité d’une candidature aux Jeux d’hiver.
Le site de la chaîne CBC croit savoir que le rapport en question précisera qu’il sera difficile, voire impossible, d’organiser un référendum avant le mois d’octobre. Selon les lois en vigueur, un délai de 120 jours au minimum est requis entre la décision d’une consultation populaire et son organisation. Mais le rapport suggère que le caractère exceptionnel du sujet, et surtout sa complexité, imposeraient de doubler ce délai. Il faudrait donc attendre 6 mois avant d’interroger officiellement les habitants de Calgary sur leur soutien à une candidature aux Jeux de 2026.
Autre précision: le référendum coûterait la somme de 1,96 million de dollars canadiens (1,25 M€). Cher. Naheed Nenshi, le maire de Calgary, se montre réticent à régler la note. Il explique à qui veut l’entendre que la facture doit être payée par l’Alberta, puisque l’idée d’une consultation vient de son gouvernement. Logique.
Dans tous les cas, le timing se révèle un rien bancal. La commission exécutive du CIO doit décider au début du mois d’octobre (3-4) quelles villes, parmi les postulantes entrées dans la phase de dialogue, sont retenues comme candidates. Une liste à valider par la session de Buenos Aires, organisée en marge des Jeux de la Jeunesse, les 8 et 9 octobre.
Avec un tel planning, le CIO pourrait retenir Calgary dans sa liste des villes candidates, avant même de connaître les résultats de son référendum. Scénario catastrophe, mais sûrement pas irréaliste: la ville de l’Alberta pourrait être contrainte de se retirer de la course quelques jours seulement après en avoir pris le départ.