John Coates est à Tokyo. Et il entend bien le faire savoir. Le dirigeant australien entame ce lundi 23 avril une visite de deux jours dans la capitale japonaise, dans le cadre d’une nouvelle « revue de projet » du CIO avant les Jeux de 2020. Une énième inspection que le président de la commission de coordination a débutée par des propos sans nuance à l’égard des organisateurs japonais.
Après avoir assuré que le succès des Jeux d’hiver de PyeongChang avait contribué à « relever la barre » pour les JO de Tokyo 2020, John Coates a expliqué que le moment était venu pour les Japonais de « répondre aux questions » des parties prenantes du mouvement olympique, à commencer par les fédérations internationales. « Leurs questions vont devenir de plus en plus urgentes et pragmatiques, notamment concernant les transports, le logement, les sites de compétition, a expliqué l’Australien. Vous entrez maintenant dans la phase opérationnelle. »
La mise en garde s’avère très inattendue. Mais John Coates semble avoir été alerté par les nombreuses questions posées par les fédérations internationales la semaine passée à SportAccord à Bangkok. La voile (World Sailing), notamment, a sévèrement interpellé les représentants de Tokyo 2020 à l’occasion de leur présentation, se plaignant ouvertement du retard dans la réalisation du site des régates olympiques.
A en croire John Coates, la pression sera encore plus forte au moins de novembre 2018, lorsque les représentants des comités nationaux olympiques feront le voyage vers Tokyo à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’ACNO. « Ils voudront en savoir beaucoup, et vous ne pourrez pas vous défiler. Si vous le faites, vous risquez de perdre la confiance de vos partenaires. Et elle est souvent très difficile à regagner », a prévenu l’Australien. Ambiance.