Judicieux et pertinent. Les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 ont choisi le lieu le plus à-propos, Tokyo Big Sight (photo ci-dessus), pour recevoir les médias du monde entier à l’occasion du World Press Briefing. Il a débuté ce mardi matin. Il doit durer 4 jours.
Dans moins de 2 ans, 689 jours pour être précis, ce palais des congrès abritera le centre principal de presse et celui des médias audiovisuels. Une façon pour les Japonais de plonger déjà leurs hôtes dans l’ambiance des prochains Jeux d’été.
Le World Press Briefing a débuté sous la pluie, avec un ciel tellement bas qu’on aurait presque pu le toucher du doigt. Un mauvais présage ? Sûrement pas. Les médias n’ont pas à s’inquiéter : les Japonais se préparent à leur organiser des Jeux appelés à marquer l’histoire.
Le centre de presse, pour commencer. Ouvert en 1996, Tokyo Bight Sight reste à ce jour le plus vaste centre d’exposition du Japon. Il sera utilisé pendant les Jeux de 2020 pour la presse écrite (MPC) et les médias audiovisuels (IBC). Le premier des deux complexes sera niché dans la partie ouest, le second s’installera à l’est.
Posé comme un immense Lego face à la baie, dans le quartier d’Ariake, Big Sight Tokyo est idéalement situé. Autour, dans un rayon de 10 km, pas moins 21 sites de compétition. Il est accessible en transports publics via trois stations de train, la plus éloignée du trio étant distante de moins de 500 m.
Bonne nouvelle : la gare routière des navettes réservées aux médias sera installée dans le même périmètre. Les Japonais l’ont assuré ce mardi 4 septembre : il faudra moins de 10 minutes à pied pour couvrir la distance entre la sortie du MPC et l’entrée dans la zone des bus médias (TM Mall).
Le centre principal de presse ouvrira ses portes le 24 juin 2020. Il fonctionnera à plein régime (24 heures sur 24) entre le 14 juillet le 9 août pour les Jeux olympiques (24 juillet – 9 août). Pour l’événement paralympique (25 août – 6 septembre), le MPC rouvrira ses portes le 22 août, jusqu’au dernier jour des Jeux, mais avec des horaires moins étendus.
Pour le reste, Tokyo 2020 ne s’écarte pas de la voie tracée par les précédents Jeux, mais en s’autorisant quelques nouveautés. La première concerne l’accès à Internet. Les Japonais l’ont assuré au premier jour du World Press Briefing : il sera gratuit pour les médias, au MPC, au village des athlètes et sur tous sites de compétitions. La gratuité concerna les connexions sans fil, mais également filaires, via les câbles mis en place sur les sites. Aux Jeux de Londres en 2012, l’accès à Internet avait été payant.
Nouveauté, également, dans l’accès aux conférences de presse. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, il sera possible de suivre la conférence de presse des médaillés d’une épreuve depuis n’importe quel autre site olympique. Elle sera diffusée en streaming et traduite en simultanée dans plusieurs langues étrangères, notamment en russe, chinois et français. Les vidéos de ces conférences de presse seront disponibles, puis archivées, sur l’intranet Info2020.
Enfin, innovation des Jeux de Tokyo 2020, le service d’information des JO proposé par le CIO et le comité d’organisation, baptisé OIS (Olympic information services), sera étendu aux Jeux paralympiques. Une nouveauté présentée comme l’un des effets les plus immédiats du contrat de partenariat entre le CIO et le comité paralympique international (IPC), renouvelé et renforcé à l’occasion des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018.
La technologie ? Les Japonais l’ont confirmé : NTT Docomo, le partenaire pour la téléphonie mobile des Jeux de Tokyo, rendra la 5G accessible dès le printemps 2020. Elle fonctionnera à pleine vitesse pendant les Jeux, au moins dans Tokyo et ses environs.
En prime, NTT Docomo annonce envisager de proposer aux visiteurs étrangers, pendant les Jeux de 2020, une carte SIM permettant d’accéder gratuitement, en 4 G, à une offre d’informations sur les JO de Tokyo 2020. Sa capacité sera limitée à 15 jours d’utilisation, et 100 MB de données, mais elle ne coûtera pas le moindre yen.
Le logement, enfin. Les organisateurs japonais révèlent avoir sécurisé à destination des médias un total de 3.557 chambres, dans 81 hôtels à Tokyo et dans sa banlieue. Il en coûtera entre 90 dollars américains (77,5 euros au cours actuel) pour une chambre simple d’un hôtel 2 étoiles dans le secteur de la Baie, la plus proche du centre de presse, à 465 dollars (400 euros) pour un établissement classé 4 étoiles. Mais, nouveauté, il ne sera pas exigé de rester un minimum de nuits, à la différence des Jeux précédents.