Triste journée pour le Japon. Le typhon Jebi, le 21ème de la saison mais de loin le plus meurtrier, a frappé l’archipel avec fracas. Bilan : 11 morts et plus de 600 blessés.
A Tokyo, le vent a soufflé avec violence jusque tard dans la nuit, mardi 4 septembre. Mais il en faut plus pour ralentir les travaux olympiques.
Au deuxième jour du World Press Briefing, organisé du 4 au 7 septembre dans la capitale japonaise, les organisateurs des prochains Jeux d’été ont proposé aux médias internationaux, ce mercredi, une découverte des futurs sites. Avec un arrêt prolongé devant certaines des réalisations les plus emblématique des Jeux de 2020.
Le village des athlètes
A 688 jours de l’ouverture, il ressemble encore à un immense chantier, derrière lequel il reste difficile d’imaginer sa configuration définitive. Seul certitude : sa situation ne décevra personne. Les Japonais ont choisi le front de mer, dans le quartier d’Harumi. Capacité : 18.000 lits pendant les Jeux olympiques, 8.000 pour leur pendant paralympique. Les travaux sont censés prendre fin en décembre 2019, pour une livraison au comité d’organisation en janvier 2020. Une fois les Jeux bouclés, le village deviendra une zone résidentielle de 21 immeubles, dont les plus haut perchés afficheront 18 étages.
Le Tokyo Metropolitan Gymnasium
L’héritage du passé. Construit pour les Jeux de Tokyo en 1964, où il avait servi pour la gymnastique et le water polo, il a résisté au temps et accueilli, au cours des dernières décennies, un lot fourni de championnats du monde, notamment en escrime, tennis de table et volley-ball. Pendant les prochains Jeux, il abritera les épreuves de tennis de table. Capacité : 6.000 places. Mais les Japonais y ajouteront des tribunes temporaires, pour un nombre de sièges « encore en discussion. » Il est actuellement l’objet d’une profonde rénovation. Livraison annoncée : fin janvier 2020.
Le stade olympique
Un chantier lui aussi, installé sur le site de l’ancien stade olympique, construit pour les Jeux de Tokyo 1964. L’ancien édifice, utilisé à l’époque pour l’athlétisme, le football et l’équitation, a été rasé. A la place, les Japonais en construisent un nouveau, d’une capacité étonnamment réduite : 58.000 places. Sa construction doit être terminée en novembre 2019. Situé à un jet de javelot du Tokyo Metropolitan Gymnasium, le futur stade olympique est desservi par trois stations de métro. Le centre de presse sera installé dans son sous-sol, au niveau – 2. En tribune de presse, 900 places avec table, plus un millier sans table.
Le Sea Forest Waterway
Il faut se pincer pour croire que ce long canal, avec accès direct à la mer, deviendra dans moins de 2 ans le site des épreuves d’aviron et canoë-kayak course en ligne. Mais les Japonais annoncent une livraison du plan d’eau en avril 2019. Le complexe se veut un subtil mélange d’équipements permanents (tour d’arrivée, hangar à bateaux, tribunes de 5.800 places…) et de structures temporaires (deux tribunes de 3.300 places chacune). Fait sans précédent : le futur plan d’eau olympique est situé dans la même zone que le parcours de concours complet d’équitation, un site temporaire destiné à devenir un parc public.
Le centre olympique de gymnastique
L’une des réalisations les plus innovantes des prochains Jeux. Mais les organisateurs n’ont pas autorisé les médias à prendre le chantier en photo. Le futur centre olympique de gymnastique (destiné à la boccia aux Jeux paralympiques) sera seulement temporaire, mais il s’annonce spectaculaire, avec 12.000 places assises et une salle d’échauffement adjacente. Il est situé dans le quartier d’Ariake, non loin du village des athlètes et des centres de presse (MPC et IBC). Sa construction a débuté en novembre 2017, elle doit être bouclée en novembre 2019. Curiosité : il sera partiellement détruit après les Jeux, pour laisser la place à une autre salle multifonctions (sport, concerts, expositions…), construite pour une durée de seulement 10 ans.
Le centre aquatique
Il n’est pas encore terminé, il ne le sera pas avant le mois de février 2020, mais il se révèle déjà monumental. Le centre aquatique doit accueillir la natation course, le plongeon et la natation synchronisée. Capacité : 15.000 places pendant les Jeux, 5.000 une fois l’événement olympique terminé. Mais les Japonais n’en font pas mystère : ils n’ont pas encore déterminé la façon dont ils réduiront la taille et la capacité du bâtiment. Seule certitude : le bassin principal sera modulable, afin de s’adapter aux besoins du public ou des futures compétitions.